Si vous êtes friand de buzz vous avez forcément dû tomber sur des articles du célèbre site MinuteBuzz, sauf que depuis le début de la semaine celui-ci n’est plus en ligne. Il ne s’agit pas d’une panne, encore moins d’une attaque de hackers, mais bel et bien d’une décision assumée de toute l’équipe.
MinuteBuzz devient un média 100% réseaux sociaux
La fermeture de MinuteBuzz n’est pas relationnée à une faillite, mais a une décision stratégique plutôt culottée : devenir un média 100% réseaux sociaux ! L’éditeur français a décidé de larguer les amarres définitivement et il n’est plus possible d’accéder aux sites ou à ses 70000 articles. Désormais tout se passera directement sur les réseaux sociaux, Facebook, Twitter, Snapchat, YouTube, etc.
Les deux fondateurs, Maxime Barbier et Laure Lefevre, ont fièrement indiqué à la presse que MinuteBuzz est devenu : « le premier média français 100% vidéo et 100% réseaux sociaux ». Maxime Barbier explique « Entre 2010 et 2016 nous sommes passés de l’article à la vidéo. Maintenant nous allons sur les plateformes sociales, là où sont les 18-35 ans, notre cible. Nous croyons très fort à cette mutation des usages. Et si Facebook modifie son algorithme ou se met à prélever une part des sponsorings des vidéos, nous nous adapterons ». Une décision plutôt audacieuse !
En quelques chiffres, MinuteBuzz c’est : 40 salariés, 5 millions de chiffre d’affaires, 220 millions de vidéos vues en septembre pour les trois sites du groupe (MinuteBuzz, Superbon (cuisine) et Hero (divertissement), 8 millions de fans Facebook et 600 vidéos éditées par mois. Pour le site, Facebook représentait déjà 95% des vues, alors un passage directement en mode réseaux sociaux était naturel, d’autant qu’en prenant le risque de tout réaliser depuis les réseaux sociaux, la marque espère tirer les revenus de la publicité en interne de Facebook et de gagner en audience, puisque l’algorithme de Facebook privilégie les contenus internes, plutôt que les contenus externes, avec les Instant Article. Un exemple à analyser de près, car il pourrait bien devenir l’avenir des médias…
