Le secteur des objets connectés fait une fois de plus les frais des hackers, qui ont bien compris que les constructeurs étaient plus soucieux d’une mise sur le marché rapide, plutôt que de prendre le temps de bien sécuriser leurs produits. On retrouve d’importantes failles sur un grand nombre de produits connectés qui sont des portes ouvertes au piratage. Dernier malware en date : Persirai.
Persirai : les objets connectés une nouvelle fois la cible de pirates pour créer un botnet
Le malware Persirai exploite une partie du code d’un précédent malware dont vous avez probablement entendu parler il y a quelques mois, il s’agit de Mirai à l’origine d’une vague d’attaques DDoS (déni de service) d’une ampleur jamais égalée à ce jour. Avec Persirai, les pirates sont parvenus à contaminer 120000 caméras IP, dont 40000 se trouvent en Chine et le reste est éparpillé sur l’ensemble de la planète.
Les pirates se sont servis du travail de Pierre Kim, un chercheur ayant mis en avant plusieurs failles importantes sur les caméras IP, ainsi que d’autres objets connectés populaires. Par chance, pour le moment ce réseau d’objets connectés est inactif et n’a servi à aucune attaque par déni de service.
Les fabricants pourront donc apporter des correctifs avant qu’il ne soit trop tard. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une preuve de plus que la sécurité de l’IoT laisse clairement à désirer et que des normes s’imposent avant une mise sur le marché, car l’unique préoccupation de nombreuses start-up souhaitant se faire une place au soleil, est de devenir le numéro 1 du marché dans leur secteur en quelques mois. Il y va de la sécurité de tous, car les attaques DDoS deviennent de plus en plus puissantes avec le recours aux botnet d’objets connectés et la sécurité d’internet serait-même déjà en question.
Erreur de langage: "faire les frais" a une signification diamétralement opposée à l’usage fait ici.