La mutualisation des réseaux semble désormais perturber l’Arcep qui commence à pousser les opérateurs à sortir de ce modèle. L’autorité de régulation des Telecom souhaite que les accords entre Free et Orange ou encore entre Bouygues Telecom et Numericable-SFR prennent fin rapidement.
L’Arcep pousse à la fin des accords de mutualisation des réseaux mobiles
L’Arcep est partie d’un constat très simple, aujourd’hui Orange couvre 76% de la population en 4G, Bouygues Telecom 72%, SFR 58% et Free 52% de la population. L’Arcep réaffirme donc qu’en 2012, la mutualisation des réseaux était une initiative relativement pertinente pour faciliter l’arrivée d’un quatrième opérateur, mais qu’aujourd’hui ce n’est plus le cas.
Le jeu de la concurrence doit donc reprendre, pourtant ni Orange, ni Free ne souhaite stopper pour l’instant cet accord de mutualisation des réseaux qui doit se terminer en 2017, qui pourrait même être renouvelé, car les deux parties sont gagnants, l’un avec de l’argent pour prêter ses antennes et l’autre pour répartir son investissement dans le temps.
Du côté de chez Bouygues Telecom et Numericable-SFR, un accord similaire avait aussi été trouvé dans la 4G. L’Arcep recommande que l’accord de mutualisation entre Free et Orange prenne fin entre 2018 et 2020 pour la 3G et entre 2020 et 2022 pour la 2G, pour l’accord entre Bouygues Telecom et Numericable-SFR, elle préconise cette fois, la fin entre 2016 et 2018.
Certains spécialistes du marché estiment toutefois, que cette volonté de l’Arcep de pousser à la fin de ces accords d’itinérances, serait une façon de faciliter un nouvel accord, mais cette fois entre Bouygues et Orange. De cette manière les deux opérateurs pourraient récupérer des actifs et améliorer leurs réseaux respectifs, ce qui est précisément une exigence importante de l’Arcep.
