Frank Esser quitte ses fonctions en tant que dirigeant de SFR, filiale du groupe Vivendi. C’est dorénavant, Jean Bernard Lévy, le PDG de Vivendi qui prend aussi la direction de SFR le temps de trouver un remplaçant. Vivendi a estimé que Frank Esser n’était pas l’homme capable de conduire la réorganisation de l’opérateur SFR.
Franck Esser aurait adressé une lettre de remerciement aux salariés de SFR pour annoncer son départ. Frank Esser qui était à la direction de SFR depuis 2000 et a été remercié suite à l’arrivée fracassante de Free Mobile qui a fait beaucoup de mal aux opérateurs historiques. SFR a vu le départ de nombreux de ses clients, sur les deux premiers mois de l’année, 200 000 clients ont quitté SFR. Ce qui représente 1% de son parc.
Vivendi a mandaté un cabinet de recrutement afin de trouver un nouveau dirigeant sur le long terme. En attendant, Jean Bernard Lévy fera office de directeur de SFR. Le journal Les Echos évoque plusieurs candidats susceptibles d’être nommés à la direction de SFR. Jean Marc Tasseto (directeur général de Google France), Gilles Pélisson (ex directeur de Bouygues Télécom), Olivier Huart (actuel patron de TDF) par exemple, sont quelques uns des noms cités.
Jean Bernard Lévy avait annoncé début mars qu’il allait revoir l’organisation, les offres et les coûts de SFR. Il avait également promis de serrer les boulons pour faire face à la concurrence féroce actuellement présente sur le marché de la téléphonie mobile, c’est chose faite !
Vivendi prévoit deux années difficiles en terme de croissance dû aux mauvais résultats de SFR. L’action Vivendi a perdu 17,1% depuis le début de l’année.
Une source syndicale déclare : “Ces derniers temps, les salariés se demandent s’il y a un pilote dans l’avion. La réponse à l’arrivée de Free semble un peu brouillonne“. L’opérateur SFR a stoppé des contrats d’intérimaires ou de prestataires, a mis en œuvre des coupes budgétaires. Cette source mentionne également : “Les salariés attendent quelqu’un qui connaisse le secteur, qui a des idées. Aujourd’hui, nous avons l’impression que l’entreprise est arrêtée, qu’il n’y a plus d’innovation“.
