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Collecte de données : Facebook balance les autres acteurs du web

Par Ruby Charpentier

Pris la main dans le sac, suite à l’affaire Cambridge Analytica, Facebook avait dû avouer que 87 millions de comptes utilisateurs étaient touchés par un scandale de collecte de données à des fins politiques. Facebook a d’ailleurs dû s’expliquer devant le congrès il y a quelques jours et conscient qu’il ne veut pas assumer seul, ce que tout le monde fait en cachette, Mark Zuckerberg balance les méthodes de la concurrence…

Accuser les concurrents pour minimiser sa responsabilité

Il est vrai que mis à part Apple qui avait taclé le PDG de Facebook, les autres géants du web étaient restés curieusement très muets, mais Mark Zuckerberg vient de mettre fin à cette hyprocrisie collective, puisqu’il dévoile que la plupart des grands noms ont recours aux mêmes mèthodes. En même temps, on se doutait bien que Facebook n’était pas le seul mauvais acteur du Web concernant la collecte de données et le peu de respect pour la vie privée des internautes.

Mark Zuckerberg a donc dévoilé dans un premier temps ces outils pour suivre les habitudes des internautes en ligne, même lorsque ces derniers ne disposent pas de comptes Facebook. Il a ensuite pointé du doigts la concurrence, en démontrant qu’elle utilise exactement les mêmes méthodes et a affirmé : «De nombreuses entreprises proposent ce genre de services et, comme Facebook, elles récupèrent des informations d’applications ou de sites qui les utilisent»

Il a ensuite ajouté : «Twitter, Pinterest et LinkedIn ont des outils similaires aux boutons j’aime ou partager, qui permettent aux gens de publier des choses sur leurs plateformes. Google dispose d’un service d’analyse très populaire. Et Amazon, Google et Twitter proposent des outils d’identification. Ces entreprises, et bien d’autres, disposent de régies publicitaires. D’ailleurs, la plupart des sites et des applications mobile envoient vos informations à plusieurs entreprises à chaque fois que vous les consultez ». En gros, Facebook joue la carte de « je ne suis pas le seul, c’est même la norme, alors si je tombe, cela ne sera pas tout seul…»

YouTube, un espion encore plus globalisé ?

Le PDG de Facebook a également mis en avant une information concernant YouTube, en affirmant : «Quand vous regardez une vidéo YouTube sur un site qui n’est pas YouTube, votre navigateur envoie une requête à YouTube.». Un rapport est en effet envoyé via un cookie, avec une foule d’informations au passage. Au vue de la popularité de YouTube, c’est assez inquiétant, c’est d’ailleurs pourquoi hier on pouvait lire partout que le site des impôts envoyait des informations sur tous les français à Google, car un tutorial vidéo sur la déclaration utilisant Youtube est présent sur le site, une passerelle entre les deux sites existent donc pour faire transiter des informations via le cookies.

Facebook essaye donc de minimiser la portée du scandale, en tentant de montrer que ces pratiques se sont banalisées, reste que cela devient de plus en plus inquiètant, d’autant que dans le cadre de Cambridge Analytica on sortait du traditionnel ciblage publicitaire, mais qu’un but politique était recherché, afin d’obtenir un impact sur des campagnes présidentielles…

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