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24 chansons : ça fait 2 millions de dollars, madame !

Par Sandrine CRISPEL

Une américaine a été condamné en seconde instance à verser une amende de 1,92 millions de dollars à six maisons de disque, pour avoir télécharger 24 chansons sur le logiciel de partage de fichier, Kazaa. C’est la deuxième fois que l’Etat du Minnesota sanctionne cette mère de famille…

Imaginez, vous allez au supermarché du coin et vous achetez 2 CD de 12 titres chacun. Vous passez à la caisse et on vous annonce le prix : 2 millions de dollars… Quelle est votre réaction ? Les plus zens diront “finalement, je vais laisser mes achats au magasin”, pour les plus nerveux, vous aurez certainement envie de ne faire qu’une bouchée de la caissière. Et même si on ne résout pas les problèmes par la violence, il est vrai qu’il est dur de garder son calme face à un tel abus…

Et bien, je me demande comment a réagi cette américaine de 32 ans, mère célibataire de 4 enfants, originaire du Minnesota, quand elle a entendu hier, le verdict prononcé par le tribunal en vigueur : elle est contrainte à verser 1,92 millions de dollars, soit 80.000 dollars par chanson, à six maisons de disques: Capital Records, Sony BMG Music, Arista Records, Interscope Records, Warner Bros Records et UMG Recordings, pour avoir utilisé sur Internet, le logiciel Kazaa et téléchargé 24 chansons…

Cette citoyenne américaine avait déjà été jugée pour cette affaire en 2007 et condamnée à verser 220 000 dollars aux maisons de disque que nous venons de citer. Le juge, estimant la sanction accablante et disproportionnée, avait annulé la condamnation. Apparemment, l’issue de la révision de ce procès prend le contre-pied du premier. Le jury a souhaité faire dans la démesure…

A noter au passage que le RIAA (Recording Industry Association of America) avait décidé en décembre dernier d’arrêter d’assigner en justice les internautes, encourageant plutôt les fournisseurs d’accès à agir pour pister les personnes téléchargeant de façon illégale.

L’avocat de cette brave dame ne compte pas en rester là, paraît-il, et on le comprend… Affaire à suivre…

"kazaa

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