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Le G29 se dit contre le partage des données entre Facebook et WhatsApp

Par Ruby Charpentier

Le G29 réunissant les autorités européennes de tous les pays membres a décidé de demander à WhatsApp de cesser immédiatement le partage de données entre ses serveurs et ceux de Facebook. Cette décision intervient suite à l’annonce de Facebook il y a plusieurs semaines, de réaliser un partage des données entre le réseau social et WhatsApp, qu’il a racheté en 2014.

L’Europe demande l’arrêt immédiat du partage de données entre WhatsApp et Facebook

Une décision qui inquiète les CNIL européennes, car il s’agit d’une réelle violation du contrat d’engagement entre la messagerie et ses utilisateurs, à plusieurs titres. En effet comme l’explique les autorités européennes, ce partage relève de « finalités qui n’étaient pas incluses dans les conditions d’utilisation et la politique de confidentialité au moment où les actuels utilisateurs ont souscrit au service WhatsApp ».

En effet, WhatsApp avait depuis sa création et même après le rachat par Facebook indiqué que jamais il ne divulguerait une information sur l’un de ses utilisateurs. A aucun moment les conditions d’utilisation ou la politique de confidentialité n’évoquaient ce point, ce qui avait donc donné confiance à plus d’un milliard d’utilisateurs. Le géant remet en question aujourd’hui le point de la non-divulgation des données à des fins publicitaires, à la manière d’un dictat.

Un partage de données personnelles sans consentement de l’utilisateur

Certains utilisateurs n’ont pas connu WhatsApp gratuit, mais bel et bien payant, à un 1 euro par an et ont donc payé pour un service qui n’est plus le même aujourd’hui. Même si la messagerie est devenue gratuite entre temps, il s’agit d’un contrat par tacite reconduction impliquant les mêmes termes et dans le cas contraire, le passage par un consentement. Hors ni Facebook, ni WhatsApp n’ont sollicité le consentement de l’utilisateur pour ce partage de données, sans doute par crainte que beaucoup disent non et migrent vers d’autres solutions concurrentes.

Autre point particulièrement gênant dans ce partage de données, c’est que même des personnes n’utilisant WhatsApp verraient aussi potentiellement leurs données partagées, car l’application de messagerie ayant l’accès au carnet de contacts du téléphone, cela implique également ceux qui n’utilisent pas WhatsApp. Les deux entreprises n’ont pas évoqué ce cas de figure, qui existe pourtant bel et bien. Trois raisons qui font que l’ensemble des pays européens s’opposent à ce partage avant que l’affaire soit plus claire et que les deux groupes fournissent plus de détails sur ce partage et qu’ils se conforment à la législation sur la question du consentement préalable.

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