C’est dans une lettre publiée hier et intitulée « Construire une communauté globale » que le créateur de Facebook se confesse, s’excuse et dévoile ces ambitions futures.
Dernièrement pointé du doigt à plusieurs reprises, notamment concernant la suppression de la photo de la petite fille brûlée au Napalm qui avait choqué les utilisateurs sur la trop grande pudeur des modérateurs et qui avait pousser le réseau social à présenter ses excuses, ou encore accusé de laisser circuler des informations « fake », Mark Zuckerberg maintient, dans l’écriture de ses déclarations, son souhait de rassembler et de créer une communauté globale. Et l’on peut constater que cela fonctionne, puisque depuis son lancement en 2004, le réseau social regroupe aujourd’hui plus d’1,8 milliard d’utilisateurs.
Facebook devient encore plus personnalisable et innovant
Ambitieux et réactif, le fondateur du réseau social explique que les contenus qui circulent sur nos actualités vont très prochainement devenir totalement personnalisables. Il souhaite « permettre à chacun(e) de personnaliser ce contenu. Où mettez-vous la limite en matière de nudité ? Et sur le contenu choquant et la grossièreté ? Vos choix deviendront vos paramètres personnels ».
De manière ponctuelle et interactive l’utilisateur sera amené à vérifier ses réglages et pourra les modifier tôt ou tard. Soucieux d’apporter sans cesse des changements, Mark Zuckerberg avance que « l’idée est de donner à tout le monde, dans la communauté, des options sur les règles qu’ils voudraient voir appliquées pour eux-mêmes. Êtes-vous choqué par la nudité ? La violence ? La vulgarité ? Pour les utilisateurs qui n’auront pas configuré cette option, le choix par défaut sera celui fait par la majorité des personnes qui vivent dans votre région, un peu comme un référendum ».
Il reconnaît, aussi, mettre un point d’honneur à éviter la circulation de fausses informations, bien que cela soit difficile à contrôler, en affirmant que Facebook reste avant tout un réseau « social » avant d’être un programme « idéologique ». Pour lui, c’est « le sensationnalisme et la polarisation [de l’information] qui mènent à l’absence de compréhension ». Il souhaite faire confiance aux utilisateurs tout en leur proposant des choix. Il dit vouloir « présenter un large panel de perspectives, et laisser les utilisateurs voir où se situent leurs opinions dans ce spectre, et les laisser parvenir à leur propre conclusion sur ce qui est juste».
Tous ensemble pour un monde meilleur
Nous avons tous en tête le « Safety Check » qui permet à un usager de rassurer ses « amis » en indiquant qu’il est en sécurité suite à un événement particulier ou encore la vidéo en live, que de plus en plus de personnes utilisent afin de partager avec le plus grand nombre, un moment de fête ou une revendication. Ces dernieres-nées du réseau social ont été rapidement adoptées, mais ont aussi prouvé leurs limites. L’affaire du suicide en direct d’une jeune femme le démontre bien.
C’est la raison pour laquelle, il évoque l’arrivée d’une intelligence artificielle qui permettrait de modérer ou de signaler un débordement : « Nous travaillons en ce moment sur des systèmes qui pourront analyser des photos et des vidéos pour déterminer automatiquement quels contenus nos équipes de modération devraient regarder. (…) Nous cherchons également à construire une intelligence artificielle qui sera capable de faire la différence entre un article de presse qui parle de terrorisme et un message de propagande terroriste ».
Il est important de rappeler une des priorités du créateur de Facebook : l’union fait la force. Par le biais du réseau social, Mark Zuckerberg aspire à rassembler au niveau local, mais aussi d’intégrer ceux qui se sentiraient abandonnés par la mondialisation et nous dit : « Nous sommes nombreux à nous élever pour rassembler les gens, et connecter le monde. J’espère que nous pourrons garder cet intérêt sur le long terme et construire la nouvelle infrastructure sociale pour créer le monde que nous voulons pour les générations à venir ».
Dernière mise à jour le 20 août 2018