1996 – Windows NT 4.0
Entre-temps Microsoft a continué le développement de la famille et NT et en juillet 1996 la compagnie présente Windows NT 4.0.
Dans un environnement en 32bits, le système reprend l’interface graphique de Windows 95 mais se révèle beaucoup plus stable. En effet, les applications ne communiquent plus directement avec les périphériques (comme c’était le cas pour les systèmes basés sur DOS) mais passent d’abord par l’interface de programmation qui aura pour rôle de les virtualiser. D’un côté cela limite énormément les performances du système, notamment pour les applications nécessitant de larges ressources graphiques, tels que les jeux par exemple.
D’un autre côté, l’interface utilisateur est nettement plus rapide que celle des versions précédentes de NT grâce à l’intégration d’une partie de Win32 dans le kernel. Dans les versions antérieures basées en 16 bits, chacune des applications partageait la même adresse. C’est Dave Cutler, alors en charge du développement de Windows NT, qui décida d’allouer à chaque processus sa propre adresse, d’isoler le kernel du reste du système et enfin de créer un processus de win32 dédié à la gestion des interfaces utilisateurs et graphiques. Cela nécessitait par contre d’installer directement dans le kernel les pilotes de la carte graphique…ce qui pouvait poser quelques risques de stabilité.
En tout cinq éditions de Windows NT 4.0 ont vu le jour :
Windows NT 4.0, Windows NT 4.0 Workstation (que nous retrouvons installée sur les machines ou distributeurs publics), Windows NT 4.0 Server (orienté vers les PME), Windows NT 4.0 Server, Enterprise Edition (sorti en 1998, il s’agit véritablement du précurseur à la famille de Windows Server) et enfin Windows NT 4.0 Terminal Server.
Pour beaucoup, la sortie de Windows NT 4.0 est un pas en arrière. En effet, ce système apporte certaines contraintes par rapport aux versions antérieures.
En comparaison à Windows 95, Windows NT offre une meilleure compatibilité avec les CPU Pentium-Pro et tout comme OS/2, c’est un système entièrement écrit en 32 bits. Cependant, la technologie Plug-and-Play n’est pas très bien prise en charge. Certaines personnes en sont arrivées au point d’installer Windows 95 afin d’analyser la configuration système pour ensuite la recopier sur une installation fraîche de NT 4.0. Plus problématique, la refonte du kernel de NT 4.0 a entraîné une modification non négligeable des pilotes, et ceux de Windows 95 ou Windows NT 3.x sont devenus incompatibles du jour au lendemain. Pour couronner le tout, on ne pouvait plus installer de drivers au travers du DOS comme cela était possible avec Windows 95.
Dernière mise à jour le 17 mars 2019