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Dyson : le sosie d’Apple produira désormais lui même ses aspirateurs

Par Emmanuel

L’entreprise britannique Dyson vient d’inaugurer sa nouvelle usine dans la banlieue ouest de Singapour. Ce bâtiment qui ressemble à un banal immeuble de bureaux s’étend sur une surface de 4 000 mètres carrés qui a couté 58 millions d’euros à la firme britannique. Au dixième étage de ce bâtiment, près de cinquante robots s’activent pour assembler les moteurs qui équiperont les sèche-mains et les aspirateurs portatifs Dyson.

Pour beacoup, la société Dyson est comparée à Apple, que ce soit pour son côté novateur ou encore pour le soin du design apporté à ses appareils.

« A terme, tous les produits Dyson, ventilateurs ou aspirateurs traîneaux, seront équipés d’un moteur fabriqué ici. Nous visons dès cette année une production de quatre millions d’unités » a déclaré l’ingénieur italien qui dirige le site Adriano Niro.

C’est la première usine  détenue par l’entreprise crée en 1993 par James Dyson. L’entreprise qui a réalisé 1,2 milliards de chiffre d’affaires en 2011 avait recours jusqu’à maintenant à des sous-traitants situés en Malaisie et à Singapour. Au départ, lorsqu’elle n’était encore qu’une petite PME, Dyson possédait un atelier à Malmesbury, en Angleterre. 600 postes avaient été supprimés lors de son transfert en 2002 vers la Malaisie.

« Le coût du travail est bien sûr plus avantageux en Asie du sud-est, [mais] c’est grâce à la production là-bas que nous avons pu maintenir la conception et la R&D en Angleterre, dit-il. Nous l’avons même renforcée puisque nous avons aujourd’hui plus de collaborateurs à Malmesbury qu’à l’époque du transfert de la production » indique James Dyson.

La firme Dyson compte 4400 salariés. Près de 2 000 se trouvent en Grande-Bretagne et en Irlande. Ce chiffre est en constante évolution. « Nous prévoyons de recruter 100 personnes supplémentaires avant la fin de l’année, dont 40 jeunes diplômés » indique M. Dyson.

James Dyson explique son implantation à l’étranger par le fait qu’il doit protéger le travail de ses ingénieurs. L’entreprise est propriétaire de 2400 brevets et n’a de cesse d’être copiée. En fin d’année dernière, Dyson a accusé l’entreprise Bosch d’avoir utilisé une taupe afin d’obtenir des données confidentielles sur ses nouveaux moteurs.

Ce nouveau site est très sécurisé. Aucun panneau n’indique la présence de la firme. Les salariés doivent franchir trois sas, dont un avec reconnaissance digitale. « Nous faisons face à la copie. Ne donnons pas le bâton pour nous faire battre et mettre en péril la survie de l’entreprise » indique James Dyson.

Rappelons que M. Dyson est un féru de technologie comme le témoigne Ludovic Desvard, un ex-ingénieur de Renault qui dirige désormais le département acoustique : « James un dingue de technologie. . Deux fois par semaine, il demande à voir les projets sur lesquels on travaille et à rencontrer ceux qui s’en occupent, ce qui est impensable en France. Vous m’imaginez discuter avec Carlos Ghosn ? »

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