L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a assigné la réseau social Twitter en justice suite à la diffusion en octobre dernier de mots clés jugés discriminatoires. Et aujourd’hui, le tribunal de grande instance de Paris s’est rangé du côté de l’association et contraint ainsi Twitter à communiquer les données permettant d’identifier le ou les auteurs. Rappelons que le réseau social qui est utilisé par 5,5 millions de personnes avait aussitôt supprimé ces commentaires. Malheureusement, au début de cette année, des nouveaux tweets racistes ont fait leur apparition.
L’UEFD et plusieurs autres associations avaient donc révélé la publication sur le réseau social Tweeter de mots jugés racistes tels que #unbonjuif, ou bien #unjuifmort. Le réseau social avait fait preuve d’une grande réactivité en les supprimant très rapidement. Ce mois-ci, deux nouveaux mots «hashtag» et #siJetaisNazi sont apparus sur Tweeter. Les diverses associations avaient saisi la justice depuis plusieurs semaines afin de contraindre le réseau social de dévoiler l’identité des auteurs afin qu’ils soient poursuivis devant les tribunaux.
Le 8 janvier dernier, lors de l’audience de référé, Me Alexandra Neri, avocate de Tweeter avait indiqué que le réseau social ne pouvait pas fournir les identités sans le consentement de la justice américaine. Elle avait invoqué que ces informations étaient « collectées et conservées aux Etats-Unis ». Le siège social de Tweeter se situe au pays de l’oncle Sam. Stéphane Lilti, l’avocat de l’union des étudiants juifs de France estimait que le site « joue un jeu commercial en élevant un ensemble d’obstacles juridiques pour ne pas avoir à respecter ses obligations ».
Outre le fait de contraindre Tweeter à dévoiler les informations nécessaires à l’identification des auteurs, la justice française a également ordonné au réseau social d’aménager sa plate-forme afin de mettre en place un dispositif permettant de signaler des commentaires ou des messages « tombant sous le coup de l’apologie des crimes contre l’humanité et de l’incitation à la haine raciale ». De plus, le tribunal demande que ce dispositif soit « facilement accessible et visible. »
Il semble donc que l’union des étudiants juifs de France ait été entendue par la justice française.
Dernière mise à jour le 21 août 2018