Facebook n’a pas été des plus généreux avec le chercheur Palestinien Khalil Shreateh, l’homme qui a piraté la page de Mark Zuckerberg pour démontrer une faille de sécurité très importante. En temps normal, ce genre d’exploit est récompensé par les entreprises, mais cette fois Facebook joue les radins… peu reconnaissant, car si un pirate avait découvert cette faille, les conséquences auraient pu être catastrophiques pour Facebook.
Des hackers récoltent des fonds pour payer le chercheur Khalil Shreateh
Face à la pingrerie de Facebook, un fait inattendu est survenu. La communauté des hackers a décidé de se cotiser pour réunir 10000 dollars, afin que le chercheur Khalil Shreateh puisse au moins recevoir une contribution pour son travail, qui a permis au numéro un des réseaux sociaux de réparer une importante faille de sécurité dès le jour même.
Habituellement, Facebook rémunère les hackers qui révèlent des failles de sécurité, mais cette fois c’est l’orgueil qui en a pris un coup semble-t-il, puisque le chercheur Khalil Shreateh pour démontrer la faille s’est servi de la page de Mark Zuckerberg, et a publié un message sur son mur, une manière d’attirer l’attention qui n’a pas du tout été du goût du réseau social. Un responsable a d’ailleurs déclaré : «ce n’est jamais acceptable de démontrer des bugs sur les pages d’utilisateurs non-consentants».
Les hackers démons d’hier, seraient-ils des anges gardiens aujourd’hui?
Jugée injuste par la communauté des chercheurs en sécurité informatique, la décision de Facebook aura eu au moins le mérite de démontrer un esprit fédérateur dans la communauté des hackers. En effet, le hacker Marc Maiffret a donné l’impulsion en créant une page destinée à récolter des fonds pour remercier le chercheur Palestinien. 168 donateurs ont permis de récolter 10000 dollars.
Marc Maiffret désirait faire également passer un message à la communauté mondiale des chercheurs en sécurité informatique : «on apprécie les efforts qu’ils font pour le bien de chacun chaque jour». Il est vrai que grâce aux failles de sécurité qu’ils découvrent chaque jour, se sont autant de portes dérobées en moins qui sont accessibles aux escrocs, voleurs de données, spammeurs ou autres pirates ! Une sorte d’ange gardien du monde numérique…
