Après l’Allemagne, c’est au tour de la France de partir en guerre contre les bloqueurs de publicité. Les éditeurs français sont excédés par la tournure que prend le phénomène et commencent à s’inquiéter de l’avenir de la filière numérique. Ces derniers ont donc réaffirmé leur volonté de déposer une plainte contre AdBlock Plus et contre tous les logiciels de type ad blockers.
Des éditeurs français vont mener une action en justice contre Adblock Plus et les ad blockers
Depuis plusieurs années, le marché de la publicité sur internet est morose et l’apparition des logiciels de type ad blockers n’a rien arrangé ! Cependant pour des millions des sites ou de blogs, la disparition de la publicité, même de façon infime, peut conduire à la fermeture définitive. Beaucoup d’utilisateurs utilisant des logiciels comme AdBlock Plus, disent qu’ils ont fait ce choix suite à l’abus de certains sites, ayant transformés leurs pages en « guirlandes publicitaires ».
Devant les perspectives très sombres de l’avenir économique de leurs sites web, des éditeurs français ont décidé d’attaquer en justice Adblock Plus et les logiciels du type ad blockers. Pour eux, il est urgent de légiférer car des dizaines de milliers d’emplois sont menacés et des sites intéressants n’ayant pas recours de façon abusive à la publicité mettent la clé sous la porte faute de revenus ! La notion même de gratuité du web pourrait bien disparaître en même temps que la pub…
Même Google s’adapte à l’explosion des ad blockers !
Même Google, qui est pourtant l’un des plus gros acteurs de la publicité sur internet, commence à voir s’effriter le modèle économique du web. Ce dernier a d’ailleurs lancé il y a peu, le service Contributor. Une sorte de contre-mesure visant à faire payer un abonnement modique sous forme de don, pour profiter d’une navigation sans pub, tout en finançant les éditeurs qui feraient le choix de ne pas afficher de publicité. Une bataille est en train de mobiliser de nombreux acteurs, où chacun a sa technique pour lutter. On note par exemple l’apparition de logiciels anti ad blockers, ou encore certains sites qui bloquent une partie de leur contenu aux utilisateurs utilisant Adblock Plus, afin de montrer à quoi ressemble un site gratuit, sans argent…
Pour le moment, ni la justice, ni les gouvernements ne se sont penchés sur cette question, pourtant on comprend les enjeux de l’essor d’Adblock qui revendique une croissance de 70% sur les 12 derniers mois, avec près de 144 millions d’utilisateurs. La question est donc posée, faut-il interdire l’utilisation des adblockers et imposer une charte publicitaire aux sites web ?
Dernière mise à jour le 8 mai 2019