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Hadopi fait part de ses difficultés à contrer le piratage

Par Ruby Charpentier

Pour Hadopi les choses ne sont pas simples en matière de piratage. L’instance est même allée jusqu’à reconnaître ses difficultés à endiguer le phénomène. Il faut dire que les canaux de téléchargement et de consommation de contenus normalement protégés par les droits d’auteur se complexifient de plus en plus.

Des difficultés pour Hadopi dans sa lutte contre le piratage

Hadopi ne fait pas vraiment peur aux pirates, et l’instance le reconnaît à demi-mot. Dans son dernier rapport publié le 22 janvier dernier, l’instance a publié sa cartographie des téléchargements illégaux. Et son constat sonne comme un aveu d’impuissance face au développement de ce procédé, de plus en plus sophistiqué.

 

En effet, l’ensemble de ces sites de téléchargement illégal qui attaque les contenus protégés par droits d’auteur fonctionne de manière plus complexe, ce qui rend la tâche d’Hadopi de plus en plus difficile, voire impossible. L’institution ne fait plus peur, d’autant que le nombre de contraventions qu’elle a émises sont plutôt faibles.

 

Seulement 101 sanctions ont été attribuées par l’organisme en neuf ans, ce qui montre bien la difficulté de la lutte à l’encontre du piratage. Un problème dont a conscience Hadopi, qui fait part de chiffres plutôt alarmants en la matière.

Des dispositifs de piratage de plus en plus subtils

Ainsi, aujourd’hui en France, 55% des films et 50% des séries consommées sont piratées. Comment expliquer ce chiffre ? Par le fait que l’on ne passe plus par des logiciels types eMule ou Torrent, mais par d’autres canaux d’échange non seulement plus difficiles à cerner, mais qui se sont aussi densifiés.

 

En effet, nous sommes à l’époque du streaming, des téléchargements directs, ainsi que de l’usage de DNS non conventionnels, de Seedbox ou de l’IPTV. Le rapport nous apprend par la même occasion que les films et les séries ne sont pas seulement concernés par le piratage, puisque les jeux vidéo et les programmes sportifs sont eux aussi concernés.

 

Ainsi, le piratage de contenus sportifs par l’intermédiaire de l’IPTV connaît une proportion de 29%, ce qui est dû aux abonnements grandissants aux chaînes sportives comme Canal+ ou BeIn Sports. Enfin, l’usage des VPN rend lui aussi difficile l’identification des pirates.

 

Aveux d’échec pour la Hadopi ? Pauline Blassel, secrétaire générale de la Hadopi confie en effet : «Nous sommes assez désarmés face à ces nouveaux services», ajoutant : «Nous aimerions que l’on reconnaisse à la Hadopi un pouvoir de caractérisation de ces sites. C’est une hypocrisie que ces sites pirates puissent être accessibles et toujours pas fermés. Il nous faut informer les consommateurs, impliquer les intermédiaires et faciliter l’office du juge ».

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