Alors qu’Hadopi 1 avait été censuré en partie par le Conseil Constitutionnel, le Gouvernement tient son engagement dans la lutte contre le piratage et nous présente HADOPI 2. Vous avez bien ri au premier épisode, et bien là, le ton est donné : sévérité – fermeté – pugnacité ! Le projet de loi Hadopi est donc une affaire de femme mais n’appartient pas à un seul ministre. Christine Albanel ayant fait d’Hadopi 1 le cheval de bataille du Ministère de Culture, c’est au tour de notre nouveau Ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie de se saisir du dossier pour lancer Hadopi 2. On le sait, la gente féminine est généreuse, par conséquent Frédéric Mitterrand, en remplaçant Mme Albanel sera aussi de la partie…
Si beaucoup parle d’acharnement, les opposants au projet de loi Hadopi 1, vont carrément s’arracher les cheveux avec Hadopi 2, car apparemment, la première mouture faisait l’effet d’une caresse tant la deuxième serait dure et sévère. Et c’est là que le proverbe “On sait ce que l’on perd, on ne sait pas ce que l’on gagne.” prend tout son sens…
C’est donc un Hadopi plus répressif encore qui a été présenté hier en Conseil des Ministres. Au menu : tribunal correctionnel et procédures simplifiées. En cas de délit constaté, l’abonnement Internet sera suspendu, possibilité aussi d’assortir le tout d’une amende pour délit en contrefaçon, et si ça ne suffit pas, et bien c’est la prison… Voilà qui est dit ! Pour les petits malins qui auraient envie de changer de fournisseur d’accès afin de brouiller les pistes, inutile, vos données sont connues et utilisables contre vous. Et pour ce point aussi, au choix,en fonction de la gravité, la sentence est de taille : amende à 4 zéros ou prison, voire les deux…
C’est sûr, énuméré comme ça, ça calme… Maintenant, c’est au tour du Parlement de trancher… Rendez-vous donc courant juillet…
