Uber est à nouveau au cœur d’un scandale, depuis que des spécialistes de la sécurité informatique ont découvert un logiciel secret baptisé GreyBall. Il faut dire que les méthodes du spécialiste des VTC sont pour le moins douteuse, puisque ce logiciel était censé permettre de contourner la législation en évitant la police au maximum !
Uber préfère éviter la police pour éviter les ennuis
La version avancée par Uber, c’est que ce logiciel devait permettre aux chauffeurs de se garantir des courses avec le minimum de risques en n’étant plus disponibles dans l’environnement direct d’une personne ayant été un jour violente avec un chauffeur. L’application faisait alors disparaitre de la carte les véhicules disponibles.
Sauf qu’en creusant un peu, on s’aperçoit que le logiciel GreyBall allait plus loin et surtout avec des restrictions plutôt évidentes : éviter la police au maximum. Ce logiciel secret changeait l’itinéraire d’une course dès qu’un contrôle de police était détecté. On remarque aussi que les itinéraires des taxis ont une fâcheuse tendance à éviter les commissariats, les bâtiments publics, etc.
GreyBall un logiciel secret au sein d’Uber
De plus ce logiciel avait également la particularité de faire apparaitre des courses fantômes pour leurrer des policiers qui tenteraient de contrôler des chauffeurs de VTC dans des pays où la législation n’est pas clémente à l’application. De cette façon, le policier qui consulterait Uber pour localiser des chauffeurs, suivrait des leurres et perdrait son temps. Toujours dans le même esprit, Greyball pouvait faire disparaitre des voitures. On voit donc que la sécurité des chauffeurs, ressemble plutôt à la sécurité du business model de l’application.
Ce programme a donc été développé pour contourner les réglementations des pays qui étaient hostiles à ses activités ! L’affaire a fuité dans la presse vendredi et mystérieusement, le même jour, le plus gros développeur de l’application a démissionné. Coïncidence ?
Uber a reconnu avoir utilisé GreyBall dans de nombreux pays, mais avoir moins recours à ce programme depuis quelques temps. L’entreprise est restée très évasive sur les pays concernés, la durée et quels pays étaient toujours couverts par ce dispositif.
Dernière mise à jour le 20 août 2018