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Reporters sans Frontières désigne les ennemis d’internet

Par Emmanuel

Reporters sans Frontières aura profité de la journée contre la Cyber censure, en désignant tout simplement les pays ennemis d’internet et les pays ou entreprises les aidant, en leur fournissant les moyens de violer les libertés des individus.

Les ennemis d’internet selon RSF

Le 12 mars 2013, Reporters sans Frontières a diffusé un rapport sur la cyber censure, en profitant de la journée mondiale pour mettre en avant ses accusations contre les différents acteurs des violations des libertés fondamentales sur le web. Ce document désigne directement 5 pays comme étant les ennemis d’internet, à savoir la Chine, l’Iran, la Syrie, le Bahreïn et le Vietnam.

Ces pays sont accusés de violer quotidiennement les libertés individuelles en espionnant la population et en censurant le web, en contrôlant les sites, les blogs, les réseaux sociaux, les journalistes, etc. Ces gouvernements pratiquent également la surveillance systématique de tous les leaders d’opinion, les membres de l’opposition politique, les intellectuels et les journaux. RSF a déclaré : «Ces pays se sont engagés dans une surveillance active, intrusive, des acteurs de l’information, permettant de graves violations de la liberté de l’information et des droits de l’Homme».

Mais le pire dans cette situation, et c’est ce point que soulève Reporters sans Frontières, c’est que cette censure est rendue possible grâce aux soutiens techniques et aux exportations de matériels provenant de pays démocratiques.

Lutter contre la censure en surveillant les exportations technologiques

Reporters sans Frontières met le doigt sur une vérité accablante, jamais la cyber censure ne serait possible dans certains pays, si des pays démocratiques ou des entreprises privées, ne le permettaient. RSF a donc fournit une liste complète d’entreprises fournissant des technologies de surveillance, en ne pouvant nier qu’elles savaient l’usage qu’il serait fait de ce matériel. Les noms de ces entreprises sont : Amesys (France), Trovico (Allemagne), Gamma (Royaume-Uni), Hacking Team (Italie), Blue Coat (USA).

L’ONG Reporters sans Frontières demande à ce que les activités de ces entreprises soient mises sous surveillance et que l’on empêche les exportations de matériels de surveillance globale, d’écoute, ou de logiciels espion à destination des 5 pays ennemis d’internet. La responsable de RSF a d’ailleurs déclaré : «Des pays défendent publiquement la liberté d’expression et des dissidents, mais accueillent des entreprises qui fournissent des technologies de surveillance». En d’autres termes, ces pays démocratiques permettent de bafouer les droits de l’homme ou que des opposants soient torturés à l’autre bout du monde, dans des régimes autoritaires.

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