Ce matin, l’AFP annonce que Virgin Media, l’un des plus importants fournisseurs d’accès Internet du Royaume-Uni, a conclu hier un accord avec Universal : pour la fin de l’année, tout le catalogue du major du disque sera mis en ligne et accessible de façon illimitée aux abonnés du FAI. L’idée est très séduisante puisque pour le prix d’un abonnement mensuel il sera alors possible de télécharger et stocker à l’infini des morceaux de musique sur des supports MP3…
Alors qu’Hadopi a fait rage, cet accord entre Virgin Media et Universal paraît consensuel. Et bien, le souci c’est qu’il y a un petit hic dans le contrat… En effet, dans ce monde impitoyable, impossible de pratiquer le donnant-donnant. La suprématie d’une des deux parties a toujours raison de l’autre. Dans cet accord, Universal a obtenu de Virgin Media sa contribution à la lutte contre le piratage. Oui, vous avez bien lu : le câblo-opérateur britannique se serait engagé à pister les abonnés qui téléchargerons de façon illégal et pour les abuseurs, il y aurait sanction, à savoir une coupure temporaire de leur accès Internet…
L’Europe a censuré le projet de loi Hadopi, et paradoxalement, le Royaume Uni va sans doute être le théâtre où va se jouer la scène de la délation… De ce fait, en lisant cette nouvelle, une première question nous vient à l’esprit : la commission européenne peut-elle réagir à ce type d’accord privé et surtout dans un contexte post-Hadopi ? Qu’en pensent les abonnés ?
Notons tout de même, que Virgin Media a aussi dévoilé être en négociation avec d’autres maisons de disque… Si l’idée de base est bonne et propose une offre supplémentaire aux internautes, la clause dénonciatrice du contrat pourrait casser l’esprit de divertissement du service.
