Alors que tout le monde était sous le choc de l’attentat au fur et à mesure de la diffusion des images et de la communication du nombre de victimes, de nombreux messages de haines se sont noyés au milieu des messages de soutien et de tristesse. Cette fois, l’impunité ne sera pas de mise et un premier internaute vient d’être interpellé pour apologie de l’attentat, d’autres devraient suivre dans les jours à venir.
Apologie au terrorisme : des internautes déjà visés par la justice…
Sur internet, nombreux sont les internautes qui s’immiscent dans les conversations pour polémiquer ou pour provoquer via des messages haineux. Ces “trolls”, qui polluent les fils de conversations, sont devenus un vrai phénomène de société. Cependant, l’impunité ne sera pas de mise face à l’horreur dont a été témoin le pays durant ces trois derniers jours, après l’attaque de Charlie Hebdo. Un premier internaute vient d’être repéré et arrêté par la justice. Ce strasbourgeois de 30 ans sera jugé par le tribunal correctionnel lundi. Il risque jusqu’à 7 ans de prison et 100.000 euros d’amende.
L’homme en question a publié une photo de kalachikov posée sur le sol, avec une phrase de satisfaction sur l’attentat qui a touché Charlie Hebdo. L’article visé par la justice pour ce type de comportements haineux sur internet ou sur les réseaux sociaux est l’article 421-2-5 du code pénal : “le fait de provoquer directement à des actes de terrorisme ou de faire publiquement l’apologie de ces actes est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende“, et précise que “les peines sont portées à sept ans d’emprisonnement et à 100 000 € d’amende lorsque les faits ont été commis en utilisant un service de communication au public en ligne“.
Beaucoup d’internautes auront donc à répondre de leurs propos haineux et de leur apologie au terrorisme dans les jours et semaines à venir, car le gouvernement en a fait une priorité absolue. Le ministère de l’intérieur suit de très près tous les messages qui auront été signalés par d’autres internautes, dont certains amèneront leurs auteurs devant les tribunaux. Internet ne sera peut-être plus une zone de non droit et chacun devra assumer ses propos…
Dernière mise à jour le 8 mai 2019