Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif estime que l’arrivée du quatrième opérateur Free Mobile a eu des conséquences désastreuses sur les opérateurs, sur la sous-traitance et sur les fournisseurs. Lors d’un entretien réalisé par l’Usine Nouvelle, il a déclaré : « la course au low-cost avec l’arrivée de Free a eu des conséquences sur les opérateurs, sur la sous-traitance, sur les fournisseurs. »
L’équipementier franco-américain Alcatel-Lucent va supprimer 1430 emplois sur le territoire français, ce qui représente 15% de ses effectifs. De plus, il va supprimer 5490 postes dans le monde l’année prochaine. Arnaud Montebourg a également mentionné lors de cet interview : « La situation d’Alcatel s’est aggravée : – 40 % en un an en France. On ne peut le nier. Dans la téléphonie, nos prédécesseurs [l’ancienne équipe gouvernementale Fillon sous la Présidence Sarkozy, NDLR] nous ont laissé un capharnaüm. Nous commençons à y remettre de l’ordre. »
Le ministre du redressement productif tient Free Mobile comme responsable des problèmes rencontrés dans le secteur de la téléphonie mobile. Il a indiqué : « Cela peut sembler de bonne guerre, mais cela a eu pour conséquence deux plans sociaux annoncés, chez SFR et Bouygues, des destructions d’emplois dans la sous-traitance, la précarisation des travailleurs chez Free, les délocalisations accélérées dans les centres d’appels, l’aggravation des difficultés d’Alcatel. »
Xavier Niel, le patron d’Iliad maison mère de Free Mobile est perplexe sur les prises de positions du gouvernement Ayrault : « Deux de nos concurrents annoncent des plans sociaux [SFR et Bouygues Telecom]. Moi, ce que j’aperçois, c’est que l’on a employé 2000 personnes en 18 mois [pour lancer Free Mobile], j’ai l’impression que, pour être entendu et soutenu par ce gouvernement, il faut licencier…J’ai l’impression qu’on n’est pas à la mode chez Free malheureusement. »
Dernière mise à jour le 21 août 2018