Désireux d’étendre son pouvoir audiovisuel au domaine de l’internet, le CSA se propose d’arbitrer les échanges en matière d’édition et d’applications mobiles. Mais le marché ayant ses propres règles, qu’adviendra-t-il du pouvoir de choix des consommateurs ?
Le CSA lorgne le web et les applications sur mobiles
Le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) se penche petit à petit sur internet, estimant que son importance dans le domaine des applications et de l’information mériterait bien quelques réglementations supplémentaires. Pour ce faire, le CSA a exprimé vouloir dépasser son rôle de simple régulateur audiovisuel, en obtenant un pouvoir équivalent sur internet.
Concrètement, il s’agirait d’arbitrage actif entre géants du web et éditeurs d’applications. Si ce projet était mené à terme, il déboucherait en 2014 sur une loi audiovisuelle permettant au CSA de faire des mises en demeure envers les protagonistes de la toile.
Des interventions qui pourraient bouleverser le marché
Olivier Shrameck, président du CSA depuis janvier 2013, précise que : « Un fabricant de terminaux connectés ou un magasin d’applications mobiles joue, dans l’accès aux contenus et aux services, un rôle crucial auquel la régulation ne peut rester indifférente. Se concentrer sur les seuls opérateurs hertziens et satellitaires ou sur les fournisseurs d’accès Internet, c’est ne pas saisir l’ampleur et les potentialités du rôle de la distribution ». Fort de ce point de vue, l’organisme de régulation compte bien mettre un pied officiel dans le marché des éditeurs et des applications.
Une telle intervention présente toutefois certains dangers, car le marché répond généralement à ses propres règles d’offre et de demande. L’abus de régulation nuit parfois au commerce, le consommateur sachant déjà ce qui est bon ou non pour lui.
