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Espionnage d’internet : Microsoft avoue… et les autres géants du Web ?

Par Emmanuel

Microsoft a été le premier à avouer une collaboration au vue de la publication de certains documents Top Secret, dans lesquels il apparait que l’entreprise a facilité l’accès à ses serveurs à la NSA, pour que l’agence puisse espionner des utilisateurs et intercepter des communications. Comme le dit le dicton, faute avouée à moitié pardonnée, mais qu’en est-il des autres géants du web dont les noms ont été révélés dans l’affaire Snowden, suite à la découverte du système d’espionnage Prism ?

Microsoft a permis à la NSA d’intercepter les communications des utilisateurs

Depuis le 6 juin, les révélations d’Edward Snowden l’ex-consultant de la NSA n’en finissent plus de rebondir avec de nouveaux documents, de nouvelles déclarations, révélations, etc. Cette fois, c’est le journal The Guardian, qui est parvenu à contraindre Microsoft a avoué avoir permis à la NSA d’espionner ses utilisateurs, au travers de la publication de documents Top Secret. Nous nous souvenons tous qu’au lendemain de l’affaire Snowden démontrant l’existence du programme Prism, presque tous les géants du web avaient niés leur implication, y compris Microsoft. Ces aveux tardifs sont une preuve du vaste tissu de mensonge qui entoure cette affaire.

Très logiquement, Si Microsoft a fait ces aveux, on est en droit de se demander ce qu’il en est de Facebook, Google, Apple, Twitter, AOL, Skype, Paltalk, Yahoo, etc. Car dans certains cas, il pouvait s’agir simplement d’une réponse positive à une sollicitation de la justice, mais dans d’autres cas comme Microsoft, l’entreprise a carrément offert ses clés de cryptages à la NSA pour accéder aux services Outlook et Skype. Il est très important que tous les acteurs du web définissent donc précisément leur rôle et l’échelle des échanges entre leurs serveurs et la NSA.

Prism : un accès direct aux serveurs ou non ?

C’est précisément la question que tout le monde se pose et pour le moment il faut bien dire que les acteurs concernés restent mystérieusement muets sur ce sujet. Plusieurs semblent dénoncer catégoriquement l’existence d’un accès direct à leurs serveurs comme Facebook, qui a déclaré par la voix d’Erin Egan, le responsable de la vie privée du groupe: «Il n’existe en aucune façon d’accès direct de quiconque à nos serveurs. Jamais nous ne le permettrions.». Même son de cloche chez Google, le vice-président David Drummond a exprimé : «Nous analysons chaque demande de renseignements et ne les satisfaisons pas toutes. Il n’y pas d’accès libre, ni direct, ni indirect, ni porte d’accès à nos données.»

Mais que penser de toutes ces déclarations, au vue des documents top secret démontrant pour le moment, du moins chez Microsoft, qu’il y avait bien un accès direct aux serveurs et qui pourtant allait jusqu’à dire qu’il ne connaissait même pas l’existence d’un système Prism quand Edward Snowden avait dressé la liste des entreprises contribuant au programme d’espionnage. En tous les cas, des plaintes contre X sont en train de jaillir en France et ailleurs, dans le but de contraindre toutes ces entreprises à se soumettre à des audits et des enquêtes, afin de mieux définir les rôles de chacune et la portée réelle de cet espionnage mondial.

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