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Des anciens ingénieurs de chez Facebook ou Google dénoncent les dangers d’internet

Par Ruby Charpentier

L’information n‘a pas connu un grand retour médiatique pourtant elle semble assez inquiétante, car des anciens ingénieurs de chez Facebook ou de chez Google ont commencé à mettre en garde les internautes contre les dangers d’internet.

Des sociétés peuvent désormais modifier la manière de penser de milliard de personnes

Ces personnes qui ont généralement posé les briques de certains services, sortent de leur silence en raison du poids psychologique qui pèse sur leurs épaules, en raison du détournement de leurs créations pour en faire des machines à cash ou des monstres aspirateurs de données. Le journal The Guardian a pu interviewer certains de ces ex-employés pleins de remords et de craintes sur l’avenir.

Avant d’aller plus loin, il ne s’agit pas d’employés cherchant une vengeance suite à un licenciement, mais de personnes ayant décidé que les choses allaient trop loin et qui déplorent que l’ensemble de l’humanité était en train de perdre de nombreuses libertés individuelles, sous couvert du divertissement.

En effet, dans un monde hyper connecté où tout le monde est pratiquement connecté directement ou indirectement à internet, une certaine forme d’addiction est née, celle d’être systématiquement à l’affût des notifications, quitte à arrêter de travailler, de dormir, de conduire, de faire l’amour ou d’aller aux toilettes.

Justin Rosenstein, ancien ingénieur chez Google et Facebook, est le père du fameux « like ». Il a changé d’opinion sur sa création, car en 2009 il était très fier de cette nouveauté pour le volet social qu’il offrait, il regrette amèrement cette création aujourd’hui, car ce type de bouton est devenu la pierre angulaire de tout un système de monétisation et de collectes de données. L’homme regrette : « Tout le monde est distrait, tout le temps », expliquant qu’une poignée de sociétés peuvent désormais modifier la manière de penser de milliards de personnes à leur insu.

Nos esprits peuvent être piratés

Un autre ingénieur, Tristan Harris, partage ce point de vue et a expliqué : « Une poignée de personnes d’une poignée de sociétés oriente, par ses décisions, la façon de penser d’un milliard de personnes aujourd’hui », ajoutant : « Nos esprits peuvent être piratés. Nos choix ne se font pas de manière aussi libre que ce que nous pensons » et les entreprises peuvent désormais utiliser nos émotions exprimées sur les réseaux sociaux à des fins mercantiles.

James Williams, un ancien responsable important de chez Google, a déploré de son côté « la forme la plus importante, standardisée et centralisée de contrôle de l’attention dans l’histoire de l’humanité ». La belle révolution sociale a donc un visage effrayant, aux yeux des personnes à l’origine de ces plateformes.

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