Numéro un du groupe Canal+, Maxime Saada a fait devant la commission de la culture du Sénat le constat que CanalPlay peut jeter l’éponge face à Netflix.
Maxime Saada souligne une concurrence déloyale et la perte de la ligue 1
S’exprimant devant le Sénat il y a quelques jours, Maxime Saada le numéro un du groupe Canal+ a jeté l’éponge face à Netflix et à un bilan catastrophique. Il a exposé la situation qui selon lui est ingérable pour la chaîne, tant d’un point de vue économique que réglementaire.
Décrivant une concurrence déloyale et une législation qui ne fait pas de cadeau au groupe français face au rouleau compresseur américain Netflix, il souligne notamment les mesures prises à l’encontre de son groupe, et la mort programmée que cela implique pour CanalPlay.
Devant la commission de la culture du Sénat, il précise que suite à sa perte de l’exclusivité de la ligue 1, son groupe est passé à deux doigts de la catastrophe. Il valait mieux lâcher prise, et « L’échec aurait été de dépenser un montant inconsidéré et de conduire à la faillite du groupe Canal. C’était dans ce cas la mort immédiate du groupe Canal+ ».
Le constat est sans appel et il est déjà trop tard pour CanalPlay
Depuis l’arrivée des américains sur le marché français, CanalPlay perd énormément d’adhérents, et Maxime Saada insiste « CanalPlay est passé de 800 000 à 200 000 abonnés en deux ans. On a été rayé de la carte sur ce marché, qui est en train de se substituer à la télévision ».
Président du groupe depuis avril 2018, il affirme « C’est terminé pour CanalPlay », précisant que la bataille était perdue d’avance sur le marché des vidéos à la demande par abonnement de type SVOD, du fait de contraintes législatives et financières trop lourdes.
En matière de concurrence, la loi française « interdit d’avoir des exclusivités », une position intenable puisque les géants du SVOD se démarquent principalement par des exclusivités et du contenu original. Maxime Saada termine amer : « On avait un concurrent pour Netflix : CanalPlay. On nous l’a tué ».
