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Une modératrice de Facebook raconte huit mois de filtrage d’images violentes ou immorales

Par Ruby Charpentier

Interrogée par le Business Insider, Sarah Katz décrit son ancien travail de modératrice pour Facebook et confie son sentiment au regard des 8000 posts triés par jour, confrontée à du contenu plus que choquant.

Des images choquantes qui faisaient partie de son quotidien

Ayant actuellement quitté son poste, une ancienne modératrice qui œuvrait pour éliminer le contenu inacceptable sur Facebook témoigne des horreurs qu’elle a vu passer sous ses yeux. Décrivant les premiers temps comme un véritable enfer, Sarah Katz avoue pourtant avoir ressenti une certaine routine au bout de quelques mois.

 

Choquée à ses débuts, elle confie cependant que cela devint « un job monotone au bout d’un certain temps ». Interviewée par un représentant de Business Insider, l’ancienne modératrice de Facebook explique que 8000 contenus étaient confiés à ses bons soins chaque jour afin qu’un tri nécessaire soit fait.

 

Décrivant sa tâche comme éprouvante aussi bien psychologiquement que physiquement, elle décrit des images et vidéos dignes de scènes de torture et de temps de guerre, qui peuvent sembler incroyables au 21 ème siècle dans des sociétés dites civilisées.

Un travail de modération éreintant mais tristement monotone

Ayant exercé sa profession huit mois durant au sein de Vertisystem, un sous-traitant employé par Facebook pour analyser et modérer les échanges, elle décrit son menu journalier composé de pédopornographie, de violence, de xénophobie, de meurtres, de suicides ou de zoophilie. Le fait est, décrit Sarah Katz, que « Facebook a des milliards d’utilisateurs parmi lesquels de nombreux ne savent pas comment utiliser la plateforme ».

 

Chargée de déterminer si un contenu était en accord avec la réglementation du réseau social, l’américaine a fini par trouver ce travail difficile mais monotone, et l’avoir finalement quitté pour préserver sa santé mentale. Précisons que le réseau social employait encore 4500 modérateurs de ce type courant 2017, ce qui laisse imaginer l’ampleur de la tache. D’autant, qu’à cette date ce sont 3000 nouveaux modérateurs qui travaillent à assainir le réseau social, aprés que plusieurs meurtres et suicides aient eu lieu en direct, en live streaming.

 

La difficulté, comme l’explique l’ex modératrice, vient notamment du fait que « l’image pouvait être supprimée puis revenir sur un compte différent. Un jour venant du Pakistan, un autre jour venant des Etats-Unis ».

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