La Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi) vient de publier un rapport annuel dans lequel elle s’estime satisfaite de ses résultats. Son avenir est pour le moment incertain car elle pourrait être amenée à se transformer, voire à disparaitre tout simplement. En attendant les conclusions de la mission de Pierre Lescure, Hadopi se défend face à ses détracteurs.
Ce matin, Marie-Françoise Marais a présenté le bilan annuel d’Hadopi. Elle en a profité pour dénoncer « le dénigrement systématique et les attaques permanentes qui confinent à un délit de sale gueule ». Ce bilan est composé d’une centaine de pages comprenant des centaines de chiffres et de détails sur l’action d’Hadopi. La Haute autorité se félicite de ses résultats qui « attestent d’une diminution des usages P2P et des mises à disposition de contenus illicites, et d’un effet pédagogique de la riposte graduée ».
Hadopi a envoyé plus de 1,3 millions d’avertissements aux internautes effectuant des téléchargements sur les deux dernières années. Elle a également examiné 362 dossiers de personnes récidivant et a transmis à la justice 18 dossiers. Il y a même un internaute qui a été condamné par le tribunal de police de Belfort en septembre dernier. De plus d’autres audiences sont programmées dans les semaines à venir.
Hadopi s’estime efficace puisque la plupart des internautes avertis ne recommencent pas à télécharger. Il est vrai qu’il n’est pas possible de savoir s’ils ne se sont pas orientés vers d’autres formes de téléchargements indétectables.
Hadopi subit malheureusement les foudres d’Aurélie Filipetti qui a missionné Pierre Lescure. Ce dernier a déclaré devant des parlementaires que la mise en œuvre des lois Hadopi n’était pas satisfaisante et qu’il fallait repenser de façon plus équilibrée la prévention, la répression et la sanction. La mission de Pierre Lescure consiste à auditionner les représentants du monde de la culture et d’Internet. Ces derniers font part de leurs recommandations.
Cette histoire est vraiment hallucinante, toujours pas pigé que si lutte anti piratage, la seule méthode ayant un sens est en direction des centres, il y en a –toujours–, p2p aussi vaste hypocrisie dans les termes rappelons le :
http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/piratage-hadopi-etc/
Et que cela permettrait aussi, ce qui n’est pas rien, de sortir des délires Orwellien monitoring flux utilisateurs à tout va ?
Ou faut-t-il comprendre que c’est justement le but ?
Époque complètement trépanée.