Un accord historique conclu entre Google, la presse et l’état Français

Par Emmanuel

Google, l’état Français et les éditeurs de presse seront finalement parvenus à un accord historique vendredi soir. Historique, car c’est la première fois que le géant américain se plie aux demandes d’un pays ou d’un groupe d’entreprises, même si à la fin l’accord conclu est très loin de ce qui avait été sollicité au départ par la presse.
Petit rappel, depuis quelques mois une fronde était née chez les éditeurs de presse, d’abord en Allemagne, puis très rapidement en France. La presse accusait Google de tirer des revenus de leur travail, en le répercutant sur Google Actualités sans que rien ne leur soit versé comme droit d’auteur. Les éditeurs de presse, suivis par le gouvernement agitaient alors un épouvantail de « Lex Google » devant le géant américain pour le contraindre à payer un droit voisin au droit d’auteur.

D’abord sur la défensive, Google ne voulait pas entendre parler d’une quelconque contribution, menaçant même de déréférencer les sites web qui en feraient la demande. Dans ce climat, l’accord conclu vendredi 1 février 2013 est une prouesse !

Terminée, la « lex google » elle ne verra jamais le jour. Google a préféré verser 60 millions d’euros par an dans un fond d’aide à la presse d’information politique et générale, plutôt que de contribuer à une rémunération proportionnelle aux gains publicitaires de Google. Rappelons que le géant américain génère 1,5 milliards d’euros de revenus publicitaires par an en France. On voit donc là que rémunérer les éditeurs de presse pour les informations qu’il référence à hauteur de 60 millions d’euros, est une goutte d’eau dans cet océan d’argent.

Google a toutefois émit une réserve, ce fond n’est pas prévu pour boucler les fins de mois ou à verser des primes de fin d’année aux journalistes… Le géant a clairement définit qu’il est destiné à servir de financement pour des innovations d’avenir. Même si le gouvernement cherche à s’attribuer le mérite de cet accord, il est évident que Google a préféré payer pour s’épargner un débat public dans toute l’Europe, voire dans le monde. Le géant américain a donc préféré miser sur l’investissement dans les innovations futures de ses propres “clients”, en espérant que plus les sites en question progresseront, plus ses revenus suivront la même courbe.

Dernière mise à jour le 21 août 2018

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