RunKeeper serait trop curieux aux yeux des régulateurs européens

Par Ruby Charpentier

Vous êtes un amateur de jogging ou de sport en général et vous ne pouvez faire une séance sans votre application favorite RunKeeper ? Sachez qu’un régulateur européen vient tout juste de prendre les éditeurs de cette application la main dans le sac pour au minimum une très importante curiosité et au pire pour revente de vos données privées à une société tierce.

RunKeeper : une application trop curieuse aux yeux des régulateurs européens

RunKeeper, c’est un peu la star des applications destinées aux sportifs, dès que l’on fait un peu de course, de marche, de cyclisme, c’est devenu un peu un réflexe, on enregistre les données de ses exploits. Le hic, c’est que l’application est assez indiscrète et même lorsque celle-ci n’est pas activée elle continue à transmettre des informations privées qui n’ont rien à voir avec le sport vers des serveurs.

Un régulateur européen a donc mené une investigation et a découvert qu’en 48 heures, RunKeeper envoyait plusieurs dizaines de fois des rapports sur un serveur, qui s’est révélé être une société de publicité. Une violation de la législation européenne sur la protection des données personnelles manifeste, que dénonce le régulateur. De son côté, la société éditrice de RunKeeper s’excuse et explique qu’il s’agissait d’un bug… Un peu facile.

De plus ce n’est pas l’unique chose que reproche le régulateur à RunKeeper, il met également en avant son manque de clarté sur la notion de données personnelles ou sur sa manie de demander des autorisations très fréquemment pour que l’utilisateur valide l’envoie de rapport d’activités sur le smartphone. Il dénonce aussi le droit dont s’arroge l’application de modifier à tout moment et sans information préalable, sa politique de confidentialité. Autre fait troublant, l’absence de suppression des données à la fermeture d’un compte.

Alors RunKeeper, l’appli favorite des joggers, serait-elle surtout en train de courir après nos données personnelles ? La réponse à cette question est évidemment “oui” et malheureusement elle n’est pas la seule, une récente étude de la CNIL a montré que 70% des applications fonctionnaient uniquement dans l’objectif de monétiser les données personnelles qu’elles parviennent à capter et via la publicité.

Dernière mise à jour le 20 août 2018

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