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Test du NAS Thecus N4800

Par ZzGeek

Après avoir testé le Thecus N4200Pro l’an passé, nous revenons sur le N4800. Ce NAS 4 baies du constructeur est présenté fièrement comme son successeur. Le N4800 de Thecus est donc un NAS équipé d’un processeur de 3ème génération Intel Atom double cœur D2700 cadencé à 2,13Ghz avec une RAM de 2Go. Il peut accueillir jusqu’à 4 disques durs dans des tiroirs indépendants portant la capacité maximale à 16 To (avec 4 disques de 4To).

Introduction

Les disques pourront être configurés en mode « classique Single Disk», JBOD, RAID 0, 1, 5, 6, 10, 10, et 3 modes RAID différents simultanés.

La connectivité apparaît au premier abord assez complète, puisqu’on trouve des ports USB 2 et 3, e-SATA, HDMI, VGA et naturellement deux prises réseaux Ethernet Gigabit.

Une mémoire flash de 1Go permet la mise à jour du firmware de l’appareil pour accueillir les futures améliorations apportées par le constructeur ainsi que des applications supplémentaires.
Un afficheur permet à tout moment de renseigner son utilisateur et s’éteint automatiquement au bout de quelques instants pour économiser l’énergie. Enfin, le NAS incorpore une mini-batterie pour se prémunir des coupures de courant.

Du point de vue environnemental, la consommation électrique annoncée par le constructeur est d’un maximum de 50W, ce qui apparaît nettement inférieur que son prédécesseur et semble dans la norme actuelle pour ce type de matériel.

Compte tenu de ce bref descriptif, ce NAS semble tout indiqué pour les PME et les particuliers particulièrement exigeants.
Entrons dès à présent dans le détail au travers de notre test complet du Thecus N4800.

Le NAS et ses accessoires

Comme à son habitude, Thecus fournit son NAS bien calé dans un carton muni d’une poignée. L’emballage reprend l’ensemble des caractéristiques techniques du matériel.
L’acheteur peut facilement imaginer qu’il va prendre possession d’un matériel très complet en termes de fonctionnalités.

L’ouverture du carton révèle un contenu non moins riche et surtout bien emballé afin que rien ne s’abîme durant le transport de l’appareil.

Les accessoires du NAS

Les accessoires du NAS

L’inventaire détaillé du contenu laisse apparaître :

  • le NAS équipé de ses 4 tiroirs pour y placer les disques durs
  • un câble réseau de Catégorie 5E “enroulé”, et où la connectique n’est pas blindée
  • le bloc d’alimentation externe et son cordon de raccordement
  • la batterie assurant une alimentation électrique suffisante pour permettre au NAS de s’éteindre dans de bonnes conditions en cas de coupure
  • la visserie complète pour des disques durs 3”5 et  2”5
  • un jeu de clés permettant de verrouiller la serrure présente sur chaque tiroir
  • un CD contenant la notice numérique complète et divers utilitaires
  • un CD de TwonkyMedia Server avec son numéro de licence
  • un DVD contenant le logiciel Acronis True Image
  • un guide papier de démarrage rapide et le certificat de garantie constructeur
Le N4800 et sa batterie

Le N4800 et sa batterie

Les tiroirs sont tous équipés d’une serrure identique et verrouillable dans le NAS avec les clés fournies. Nous remarquons que les tiroirs sont absolument identiques à ceux du N4200Pro que nous avions testé l’an passé : ils portent d’ailleurs exactement la même référence constructeur.

C’est une initiative que nous apprécions car elle permet plus de souplesse de gestion pour les utilisateurs fidèles à la marque.

Les caractéristiques détaillées du N4800

Le N4800 reprend le boîtier du N4200Pro que nous avions déjà bien apprécié l’an passé.

Le N4800 et le N4200Pro

Le N4800 et le N4200Pro

Le N4800 à gauche et le N4200PRo à droite

Le N4800 à gauche et le N4200Pro à droite

Au jeu des différences, on peut remarquer le changement du logo Thecus, la couleur de la grille nid d’abeille ainsi que celles des ports USB3 en bleu sur le N4800 et des ports USB2 en blanc pour le N4200Pro.

Les afficheurs des deux NAS sont également identiques et apportent le même degré de précision sur les différents paramètres des appareils. Par contre, le son émis par le bipeur du N4800 est nettement plus grave que celui du N4200Pro…

Les différences à l’arrière sont, quant à elles, liées à la connectique légèrement différente.

Faces arrières des N4800 et N4200Pro avec sa batterie

A gauche le N4800 (sans sa batterie que nous n’avions pas encore insérée), à droite le N4200Pro avec sa batterie

Alors que le N4200Pro n’avait aucune sortie audio/vidéo dédiée, le N4800 dispose d’un port HDMI, d’un port VGA mais également d’un port audio Line Out au format mini-jack.

Ces nouveaux ports sont en revanche apparus au détriment d’autres qui ont disparu. Ainsi, le N4800 s’est vu amputé d’un jeu de deux ports USB2 et d’un port eSATA dont disposait le N4200Pro.

Le bouton Reset a également disparu, celui-ci n’étant alors possible que par l’interface Web ou par le biais de l’afficheur et des boutons de commande.

Par contre, le N4800 conserve fort heureusement les deux ports Ethernet Gigabit (munis de leds individuelles indiquant l’état du port) et la possibilité d’ajout d’une carte optionnelle au format PCI-e pour ajouter une carte réseau supportant le 10Gbits ou d’autres ports USB 3.0.

Le NAS est doté de la mini-batterie qui nous avait tant enchanté lors de notre précédent test. Les pannes de courant impromptues représentent un risque important pour vos données. Durant des moments critiques comme les mises à jour système, une catastrophe est vite arrivée. L’architecture du N4800 est construite autour d’une mini Alimentation Sans Interruption (ASI) de secours : en cas de coupure électrique, votre NAS sauvegarde le travail en cours puis s’éteint automatiquement, assurant ainsi l’intégrité des données et du système.

Les entrailles de ce NAS hébergent  un processeur double cœur de type Intel Atom CPU D2700 @ 2.13GHz avec 512KB de cache interne, possédant le calcul en virgule flottante pour accélérer les calculs.

Technologie fanless de la carte mère

Technologie fanless de la carte mère du N4800 et la batterie au premier plan

On remarque que la barrette mémoire n’est pas du tout accessible et donc difficile à changer. Mais avec 2Go de RAM DDR3, ce NAS assure déjà un confort suffisant pour installer plusieurs des nombreux modules logiciels complémentaires existants. Ce qui explique probablement pourquoi, finalement, le constructeur n’a pas poussé au bout l’idée initiale de rendre extensible cette mémoire, comme le montre la découpe dans l’isolant au dos de la carte mère.

Découpe dans l'isolant sur un empalcement RAM

Découpe dans l’isolant où un éventuel connecteur d’extension de RAM aurait pu prendre place…

L’accès au port PCI-e est quant à lui immédiat en cas de nécessité…

Alors que le N4200Pro bénéficiait d’une protection par l’emploi d’un double DOM de 512Mo, le N4800 se voit doté d’un simple DOM mais d’une capacité de 1Go. Rappelons que le DOM stocke le système d’exploitation du NAS. La technologie propre à Thecus double DOM (redondance du système d’exploitation), permet à un second disque DOM de secours de prendre automatiquement le relais en cas d’arrêt du premier et reprogrammera ce dernier pour corriger l’erreur, supprimant ainsi une cause potentielle d’indisponibilité. Le N4800 que nous avons n’étant pas une version Pro (qui n’existe pas encore à ce jour), on peut penser que Thecus réserve cette technologie à ses modèles les plus évolués.

L’ensemble du boîtier est refroidi par un unique ventilateur de dimensions 92x92x25 thermo-régulé (de l’américain ADDA), utilisant la technologie Hypro Bearing et tournant à 1600 tours/min au maximum pour un débit de 28CFM. Ce dernier est particulièrement silencieux (22dB(A)).
L’alimentation électrique du NAS étant externe et non ventilée, les nuisances sonores sont donc réduites au strict minimum : seuls ce ventilateur, les bips à l’allumage, à l’extinction ou en cas d’alertes, et naturellement les disques durs qui seront présents dans l’appareil, seront sources de bruits.

Il s’agit d’une belle performance de Thecus : rendre son NAS aussi discret que possible, autorisant son emploi dans un environnement silencieux sans le perturber.

Mise en marche du N4800

Une fois les disques durs montés dans les tiroirs, nous mettons notre NAS sous tension.

Le N4800 suit la même procédure de boot que le N4200Pro que nous avions testé l’an passé. Les afficheurs étant de surcroît les mêmes, nous vous proposons de revoir ce processus que nous avions déjà filmé dans notre dossier sur le N4200Pro.

Grâce à l’affichage de son adresse IP sur l’écran Oled, le NAS est tout de suite pilotable par navigateur Internet, sans avoir recours au CD d’installation.

Interface de connexion du NAS

L’écran de connexion au N4800

Malgré une esthétique très proche de celle que nous connaissions avec le N4200Pro, l’interface de connexion nous rappelle avec son logo ThecusOS que le constructeur a apporté l’été dernier des modifications importantes au système d’exploitation pilotant ses NAS, et dont bénéficie bien entendu le N4800.

Ainsi, même si les icônes et les grands titres de rubriques dans le menu principal sont les mêmes, la présentation a légèrement évolué et les sous-menus ont été complétés de nouvelles possibilités. On s’en rend compte dès le premier écran une fois connecté.

On peut remarquer dans le menu d’information système que l’on peut obtenir davantage d’informations matérielles sur le NAS sur lequel nous sommes connectés, ainsi que sur son activité, comme nous le remarquions dans notre actualité du 28 août dernier :

Statut matériel du N4200Pro

Statut matériel du N4200Pro

Statut matériel du N4800

Statut matériel du N4800

Et notamment les tout nouveaux graphiques particulièrement soignés du nouveau moniteur système.

Les graphiques du moniteur système du N4800

Les graphiques du moniteur système du N4800

Nous reviendrons au fil de ce dossier sur ces nouvelles fonctionnalités du ThecusOS.

Les différents modes de stockage du NAS

A l’occasion de ce dossier, nous avons inauguré une nouvelle série de disques durs pour le test du NAS. Il s’agit de 3 disques durs de marque Western Digital de la gamme WD RED dédiée au NAS.

Un nouvel assistant accompagne l’utilisateur dans la configuration de son espace de stockage.

L'ensemble des disques sélectionnables

L’ensemble des disques sélectionnables

Les modes Raid disponibles avec un descriptif clair

Les modes Raid disponibles avec un descriptif clair

Possibilité de crypter le volume Raid

Possibilité de crypter le volume Raid

3 formatages possibles : Ext3, Ext4 et XFS

3 formatages possibles : Ext3, Ext4 et XFS

Pendant la construction, les services sont désactivés

Pendant la construction, les services sont désactivés

Ultime message d'avertissement avant exécution

Ultime message d’avertissement avant exécution

Suivi de la construction du Raid

Suivi de la construction du Raid

Une procédure très simple pour déclarer la construction d’un RAID 5 avec 3 disques de 1 To, mais 3h45 pour la construction effective du volume.

Comme on peut aisément le comparer avec notre dossier sur le Thecus N4200Pro, le processus de construction a gagné en simplicité de mise en œuvre et les explications sont beaucoup plus claires avec cet assistant.

On remarquera également que Thecus semble avoir abandonné le format de stockage ZFS, mais a ajouté le support Ext4.
Pour assurer un maximum de  sécurité aux données stockées, celle-ci peuvent être chiffrées avec un algorithme AES 256 Bits.

En cas de problème sur un disque, l’échange peut se faire à chaud et la reconstruction du Raid est automatique.

L’interface web d’exploitation du N4800

L’interface d’administration du N4800 reprend les principales fonctionnalités et l’organisation qui a fait le succès du N4200Pro, mais dans une interface légèrement revisitée, et surtout complétée par quelques menus supplémentaires.

Ainsi, on découvre les modifications suivantes dans les menus :

Information système

Informations système N4800

Informations système N4800

Informations système N4200pro

Informations système N4200pro

Deux menus supplémentaires, mais également quelques parties non encore totalement francisées

Réseau

Réseau N4800

Réseau N4800

Réseau N4200pro

Réseau N4200pro

Prise en charge de l’IP V6 avec serveur DHCP/RADVD

Utilisateurs et groupes

Utilisateurs et groupes sur le N4800

Utilisateurs et groupes sur le N4800

Utilisateurs et groupes sur le N4200pro

Utilisateurs et groupes sur le N4200pro

Support LDAP utilisateurs

Service réseau

Services réseau N4800

Services réseau N4800

Services réseau N4200pro

Services réseau N4200pro

Le N4800 possède nativement certains modules qui étaient disponibles optionnellement pour le N4200Pro par le biais
de la communauté très active des utilisateurs de NAS Thecus. On retrouve le SSH, DNS dynamique, et la gestion UPnP…

Sauvegarde

Sauvegarde N4800

Le menu sauvegarde avec DataBurn et DataGuard

Sauvegarde N4200pro

L’option Nsync qui était présente dans le N4200Pro

Malgré quelques passages qui subsistent en Anglais, l’interface en français reste d’une grande clarté, avec un accès aisé et bien organisé à l’ensemble des fonctionnalités du NAS. On regrette néanmoins que les remarques que nous avions faites sur les espaces inutilement vides pour certains écrans de configuration du N4200Pro soient toujours d’actualité dans l’interface du N4800…

Cette interface quasi-similaire entre les deux appareils permet à un habitué de la marque de trouver immédiatement ses repères, et donc d’être très rapidement opérationnel. C’est un point que nous apprécions.

Les services réseau du NAS

Un NAS est un actif centralisateur de connexions réseau provenant de différentes sources. Il est donc primordial qu’il puisse supporter un nombre important de protocoles réseaux différents.

Le côté professionnel des NAS Thecus n’est plus à démontrer. Nous nous en faisions déjà l’écho lors de notre précédent dossier sur le N4200Pro.

Il en est de même pour le N4800 où l’on retrouve bien évidemment  la gestion du protocole CIFS pour les environnements Windows, mais également AFP pour Apple, NFS, SNMP, Rsync, et bien entendu Http, Https, Ftp, Ssh, WebDAV, etc. Il intègre également un service activable de découverte UPnP ainsi que Bonjour, pour être détecté par les appareils supportant ces protocoles.

Service réseau UPnP port

Le service UPnP port (et non pas Prot comme l’indique l’interface…)

La nouveauté est la gestion du protocole UPnP Port où l’aide (francisée) nous apprend qu’il s’agit d’un moyen d’aider à la configuration d’ouverture des ports sur un routeur supportant le service UPnP.

Thecus reste donc fidèle à son professionnalisme en termes de services réseaux, s’inscrivant bien dans un objectif aussi bien professionnel que domestique de par la polyvalence des services proposés.
On peut, en plus de ces protocoles très répandus, en ajouter d’autres qui le sont parfois moins, à l’aide de modules supplémentaires que l’on peut installer à la demande, tels que ceux présentés ci-dessous :

Modules supplémentaires

Modules supplémentaires

On peut donc compléter avec des protocoles tels que Bittorrent, DLNA, ou encore Usenet mais également avec le module T-OnTheGo qui est une fonctionnalité permettant de se connecter à un NAS Thecus depuis n’importe où à l’aide d’un iPhone ou d’un  iPad pour charger ou sauvegarder des fichiers, ou encore accéder à ses ressources multimédias.
Le support du protocole iSCSI et le support du Thin Provisionning lui confèrent une compatibilité avec des solutions de virtualisation telles que Vmware Vsphere et Citrix XenServer pour lesquelles il est certifié.

Enfin, un service de firewalling puissant, pour contrôler et protéger les accès au NAS, est également disponible en téléchargement sur le site de Thecus sous le nom d’AccessGuard.

AccessGuard

AccessGuard

Sa configuration est assez aisée pour peu qu’on soit familiarisé avec le concept de firewall et il est possible d’établir jusqu’à 100 règles de filtrages par interface réseau. Cela laisse suffisamment de souplesse pour ce type d’appareil.

On peut donc facilement affirmer que ce NAS est parfaitement prêt pour affronter des configurations réseaux pouvant être très pointues.

Des fonctionnalités de sauvegardes enrichies

Le N4200Pro, déjà riche en fonctionnalités de bases et en possibilités supplémentaires grâce à ses modules d’extensions, avait déjà bénéficié de modules supplémentaires à l’occasion de sa mise à jour firmware comme nous le notions dans notre actualité publiée en Août dernier.

Ces mêmes fonctionnalités sont bien évidemment présentes dans ce N4800, comme Rsync. De plus, il en bénéficie de nouvelles comme Dataguard et Databurn.

La solution de sauvegarde des données Data Guard est une fonctionnalité logicielle qui autorise des options de sauvegardes locales à hors site. Ainsi, les données sont sauvegardées dans des volumes RAID, des disques externes USB et eSATA, mais en outre, Data Guard utilise également une technologie permettant de synchroniser les données à travers le réseau à d’autres NAS et serveurs, qu’ils soient de la marque ou pas. Il est même possible de faire des sauvegardes à destination d’une unité iSCSI tiers. En revanche, aucun explorateur de cible iSCSI n’est accessible dans cette partie de l’interface, ce qui pourrait pourtant s’avérer pratique…

Les sauvegardes de type Cloud auprès d’Amazon S3, Dropbox et Elephant Drive sont également prises en charge : il suffit de glisser et déposer des fichiers dans le dossier sur votre NAS pour  y accéder depuis n’importe quel ordinateur ou appareil mobile avec DropBox, Amazon S3 ou ElephantDrive.

Plus original, les données du serveur NAS peuvent être gravées directement sur des disques CD, DVD et Blu-ray grâce à Data Burn – un module convivial qui permet de graver vos données sur un disque en toute simplicité. De plus, la gravure de fichiers image ISO est également prise en charge. Que vous gériez des fichiers audio, multimédia ou des documents importants, Data Burn vous permet de copier vos données rapidement pour un temps d’attente significativement réduit.

databurn

Copie rapide de données avec Data Burn

Ainsi, dans notre cas, nous avons pu piloter un graveur externe LG GP60N et graver une image Iso d’une distribution Linux. Il est possible de travailler également sur une sélection de fichiers.

Par contre, un inconvénient non négligeable réside dans le fait que cela monopolise l’interface web du NAS, y compris si l’on utilise deux navigateurs différents : impossible de faire autre chose dans l’interface web. Le rafraîchissement de la progression de la gravure est par ailleurs très épisodique : nous sommes passés de 0 % à 62 % de progression de la gravure, puis à 100 %, sans étape intermédiaire. Cependant, la gravure ne prend pas plus de temps que sur un PC classique.

Gravure DVD databurn

Gravure DVD databurn

Mais fort heureusement, les autres fonctionnalités du NAS restent opérationnelles : les serveurs de partages de fichiers (Cifs, NFS, AFP, iSCSI, etc.) et  serveurs de médias (Photos, vidéos, etc.) restent accessibles au travers du réseau. Il est fort probable qu’un prochain firmware corrigera ce défaut tout de même gênant.
Lorsque la gravure est terminée, le disque est automatiquement éjecté et un message informe de la fin de l’opération.

Comme on peut le remarquer, Thecus est toujours très innovant, mais certaines de ces fonctionnalités doivent encore « mûrir » dans leur mise en oeuvre afin que celles-ci deviennent parfaitement conviviales. Les mises à jour firmware étant assez fréquentes chez ce constructeur, nous sommes convaincus que Thecus aura à coeur de rectifier cela rapidement.

D’ailleurs, preuve est donnée, s’il en fallait une, par le module Antivirus en partenariat avec McAfee. Ce module ajoute un antivirus au sein de la suite logicielle déjà très complète. Cet antivirus fournit la protection nécessaire en scannant les fichiers sur votre NAS. En établissant un partenariat étroit avec McAfee, Thecus permet aux utilisateurs de ses NAS de profiter gratuitement des logiciels McAfee sur leur matériel !
En revanche, on peut regretter que l’interface d’administration de McAfee Virus Control Panel ne soit pas entièrement francisée.

Interface d'administration de McAfee Virus Control Panel

Interface d’administration de McAfee Virus Control Panel

Sa mise en oeuvre est intuitive : on sélectionne chaque dossier à scanner et on indique la fréquence de vérification et l’horaire de début de l’opération.

Là encore, Thecus met tout en oeuvre pour assurer la sécurité des données qui lui sont confiées.

Les applications multimédias du NAS

Aujourd’hui, les NAS font leur entrée en force chez les particuliers qui ont, entre autres, des besoins au niveau de la gestion de leurs données multimédias.

Avec le N4800, Thecus a renouvelé et enrichi certains des modules qui étaient présents dans le N4200Pro. Ainsi, même s’il est encore possible d’utiliser Piccza, un nouveau gestionnaire de photos a fait son apparition. On retrouve par contre toujours le très bon TwonkyMedia auquel s’ajoute dorénavant XMBC qui transforme le N4800 en véritable MediaCenter autonome.

A cette fin, Thecus a développé un module baptisé LocalDisplay dont l’objectif est de se servir du NAS comme d’un MediaCenter pilotable à l’aide d’un appareil mobile sous iOS ou Android, ou d’un clavier et d’une souris branchés sur les ports USB. La diffusion des médias se fait alors directement en utilisant le port HDMI : la vidéo HD et le son sont transportés simultanément par ce même câble.
Il n’y a plus besoin d’ordinateur pour piloter la partie média du NAS, tous ses contenus étant visualisés sur un écran TV externe. Et même s’il s’agit d’un écran d’ordinateur sans haut-parleurs, Thecus a tout prévu avec une sortie audio au format jack 3,5mm pour pouvoir brancher des hauts parleurs externes supplémentaires.

Module LocalDisplay

Module LocalDisplay

Ce module original, LocalDisplay, consiste en l’intégration d’un serveur Xwindow sur le NAS et qui est accessible suivant le protocole VNC. Thecus a alors judicieusement intégré dans cet espace Firefox comme navigateur Internet, ainsi qu’une console Terminal pour accéder à la ligne de commande. Il est alors ensuite possible, à la demande, d’intégrer XBMC, VLC, etc.

XBMC

XBMC

Le pilotage au clavier et à la souris branchés directement sur le NAS est sans faille quelles que soient les applications. Nous avons néanmoins rencontré quelques difficultés en utilisant UltraVnc sur un poste Windows 7 pour piloter XBMC (la souris disparaissait…) alors que VLC se comporte tout à fait normalement dans ce mode.
Enfin, nous avons également testé des appareils mobiles pour piloter cette interface. Le principe est qu’on pilote la souris en déplaçant son doigt sur l’écran de l’appareil mobile qui devient une télécommande. Le clavier de l’appareil mobile devient alors clavier pour l’interface : très pratique !

Ainsi, sous iOS 6 avec un iPodTouch 4G  équipé de HippoRemote Lite, la précision du déplacement est étonnante. Par contre nous avons connu les mêmes difficultés qu’avec VNC pour l’interface de XBMC. Nous disposions d’une version RC3 de XBMC, aussi il est probable que ce désagrément sera corrigé dans la version définitive.
Sous Android, nous avons procédé au test avec la tablette Memup Slidepad 808R sous Android 2.2 équipée de Valence.  Il est clair que le tactile résistif de cette tablette n’est pas des plus adaptés pour ce type de pilotage, mais cela fonctionne tout de même sous cette version d’Android.

Valense sur tablette slidepad

Toute la surface de la tablette sert pour déplacer le curseur sur l’écran TV

Enfin, à l’aide d’un Samsung Galaxy S-III sous Android 4.1.2, équipé de la même application Valence, le pilotage est plus précis qu’avec la tablette, mais moins qu’avec l’iPod… Après différents essais, il nous semble que l’application Valence est en cause pour cette légère approximation par moments.

Remarquons que Thecus n’a autorisé de base qu’une seule connexion en VNC simultanée au NAS. Ainsi, il faut attendre qu’un appareil mobile ferme son application pour qu’un autre puisse piloter à partir d’un autre appareil.

La lecture des photos et musiques est impeccable dans XBMC. En revanche, pour les vidéos, notre avis est plus mitigé. En effet, alors que pour les vidéos classiques (c’est-à-dire non HD) le rendu est impeccable, nous avons constaté quelques saccades d’affichage sur des vidéos en 720p. C’est mieux avec le rendu par VLC où les saccades sont plus rares.
Par contre, pour des vidéos encodées en 1080p, même si VLC semble encore mieux que XBMC, les saccades sont quasi-permanentes et donc la vidéo impossible à regarder.
Pourtant, nous avions mis à jour le NAS avec son dernier firmware (V2.03.08.cdv) et les dernières versions de modules.

Installation des modules

Installation des modules

Le processeur du NAS n’étant pas à 100 % de charge pendant ce rendu, la question se pose sur l’optimisation du décodage logiciel…
Là encore, peut-être que des mises à jour viendront rectifier cela…

Enfin, XBMC autorise la gestion d’une clé USB Tuner TV. Malheureusement, alors que plusieurs clés Avermedia sont prises en charge, notre Avermedia Volo Green HD (qui ne fait pas partie de la liste officielle des clés supportées par Thecus) n’a pas été reconnue. Il en a été de même pour notre seconde clé de marque ADS Tech (non supportée officiellement également).
Nous n’avons donc pas pu tester les capacités de lecture et d’enregistrement de programmes TV.
Nous reviendrons sur ce point dans un prochain test lorsque la liste des matériels supportés se sera étoffée.

Notons également que l’ensemble de ces applicatifs a tendance à prendre de la place dans la mémoire du NAS, puisqu’avec ceux installés ci-dessus, nous étions à 53 % d’occupation mémoire.

Occupation mémoire avant installation des modules

Occupation mémoire avant l’installation des modules multimédias…

Occupation mémoire après installation des modules

…occupation mémoire APRES leur installation : oscillation entre 50 % et 53 %

Quoiqu’il en soit, le N4800 dispose donc d’une véritable valeur ajoutée avec ces fonctionnalités de MediaCenter, même si, reconnaissons-le, les applications déjà bien exploitables ont encore besoin de gagner un peu en maturité.

La vitesse des transferts sur le N4800

Pour aborder notre traditionnel test de performances sur les transferts de fichiers, nous avons pris soin de désactiver le maximum de modules afin de préserver l’ensemble des ressources du NAS.
Dans notre situation de « stress » de ce NAS, nous avons réalisé des benchs dans différentes conditions et nous vous présentons ci-dessous ceux qui nous ont paru à la fois intéressants et représentatifs de différentes situations courantes.

A l’occasion de ce test, nous inaugurons une nouvelle série de disques, spécialement dédiées aux NAS  puisqu’il s’agit de disques Western Digital Red. Ces disques présentant l’avantage d’avoir été conçus en partenariat avec les constructeurs de NAS domestiques et professionnels, ils intègrent des technologies optimisées pour ces environnements, procurant un équilibre optimal entre performance, économie d’énergie et fiabilité.

Nous avons conservé notre démarche des tests passés qui consiste à déposer un fichier au format ISO de 4Go environ dans un dossier partagé du NAS. A l’aide de 5 ordinateurs connectés en Gigabit exploitant Windows 7 Professionnel,  nous copions ce fichier ISO simultanément sur chacun des ordinateurs, puis nous recommençons le test dans l’autre sens où chacun des ordinateurs envoie ce fichier sous un nom différent en direction de notre dossier partagé sur le NAS.

Le switch de raccordement est le DGS-1210-24 testé l’an passé et dont vous pouvez consulter le dossier sur notre site. Enfin, nous avons utilisé ici les graphiques fournis par l’interface du Thecus.

La configuration du Thecus N4800 a été pour ce premier test :

  • une seule interface en Gigabit, avec le Jumbo frame activé à 9000
  • 3 disques Western Digital Raid de 1To (WD10EFRX) en RAID 5 avec un dossier partagé en CIFS afin de représenter une situation dans un environnement réseau Windows

Le transfert de notre fichier de test avec un seul ordinateur équipé du disque SSD Crucial 128Go de notre précédent dossier est déjà impressionnant !

Transfert avec un seul ordinateur équipé de SSD

Performances en RAID5 avec un seul ordinateur et une seule interface

Nous avons atteint les 113MB/s en écriture vers le NAS et 82MB/s en lecture depuis celui-ci.

Pour poursuivre nos essais, nous avons fait entrer dans le test un autre ordinateur. Nous avons commencé par faire lire le même fichier aux deux ordinateurs, puis nous avons écrit ces deux fichiers obtenus sur le NAS.

Test avec 5 ordinateurs simultanément en configuration simple Ethernet

Lecture de notre fichier de test par les ordinateurs simultanément en configuration simple Ethernet

La fenêtre d’affichage du NAS n’est malheureusement pas paramétrable et n’affiche qu’un maximum de 3 minutes mais nous avons pu obtenir dans les deux sens le même taux de 114,7 MB/s, on n’arrive donc pas très loin de la limite théorique de 125 Mo/s d’un port réseau en Gigabit.

Rien que sur ces deux exemples, on remarque que le processeur du NAS est logiquement plus sollicité lors de l’écriture (calcul pour le RAID) que lors de la lecture, et qu’aussi bien en lecture qu’en écriture, la mémoire de l’appareil est complètement mise à contribution.

Pour poursuivre, nous avons alors utilisé la même démarche avec les 5 PC.

Test avec 5 ordinateurs en configuration simple Ethernet

Lecture simultanée des 5 ordinateurs en configuration simple Ethernet

A la suite de plusieurs essais, nous avons systématiquement obtenu un débit maximal très proche de 117 MB/s, ce qui est un très bon résultat.

Pour l’écriture sur le NAS, toujours dans cette configuration d’une seule interface réseau, ce n’est pas moins de 124MB/s que nous avons obtenus sur une courte période…

Écriture record sur le N4800

Écriture record sur le N4800 !

Comme d’habitude, la seconde batterie de tests que nous vous proposons a consisté à utiliser l’agrégation de ports Ethernet 802.3ad puisque notre switch nous le permet et que le NAS le propose parmi les multiples choix d’agrégation qu’il possède.
A notre grande surprise, nous avons constaté que le débit pouvait connaître d’importantes fluctuations, avec parfois une baisse de régime où les icônes des disques clignotaient chacune alternativement comme une resynchronisation…

Une pointe de lecture à 196MB/s

Une pointe de lecture à 196MB/s… ça décoiffe !

C’est pourquoi nous vous proposons deux copies d’écrans en mode lecture.

Baisse du taux de transfert

Par moments des baisses de régime…

Mais dans tous les cas de figure, la vitesse de transfert a été impressionnante pour ce type de NAS puisque nous avons même réussi à obtenir 196MB/s en lecture simultanée du même fichier.

Le mode écriture nous a semblé moins irrégulier, car avec des aléas de moins grande amplitude…

Ecriture à près de 132MB/s

Ecriture à un peu plus de 132MB/s

…mais également avec un débit moins important qu’en lecture, contrairement à ce qui se passait dans le cas d’une seule interface.

Des amplitudes moins importantes en écriture

Des amplitudes moins importantes en écriture…

Cela reste bien évidemment d’excellentes performances en écriture, que nous saluons.

Notons que la représentation graphique choisie par Thecus, hormis le défaut de la plage de temps trop restreinte à notre goût, est d’une clarté exemplaire, permettant de voir le flux cumulé des deux interfaces simultanément au flux de chaque interface. Cela nous a d’ailleurs permis de constater que systématiquement, l’interface 2 avait un débit toujours un peu moindre que l’interface 1…

Il est clair à l’issue de nos différents tests que ce NAS supporte très bien la charge, tout comme les disques Western Digital Red qui contribuent sans doute largement à ces très bons résultats. La performance brute du N4800 est bien au-dessus de son prédécesseur le N4200Pro qui, pourtant, se défendait déjà très bien ! Thecus a su faire gagner en maturité les performances de transferts de fichiers de son appareil.

Consommation électrique et nuisance sonore

Comme à notre habitude, nous nous sommes intéressés à la consommation électrique du Thecus N4800 afin que nos lecteurs puissent avoir une autre source que les données annoncées par le constructeur. Loin d’être anodine, la consommation électrique est toujours un paramètre à prendre en compte dans le coût d’exploitation d’un tel appareil qui est amené la plupart du temps à rester allumé 24h/24 et 7j/7.
C’est d’ailleurs un paramètre sur lequel les constructeurs se montrent de plus en plus attentifs et qui leur sert même à mettre en avant leurs produits pour les qualités économiques qu’ils possèdent.

Dans une section dédiée de l’interface, il est possible d’activer la mise en veille des disques durs, avec une durée minimale de 30min avant mise en veille. Il est également possible de désactiver totalement ce processus.
S’ajoutent à cela les possibilités de réveil de l’appareil par le biais du WOL (Wake on Lan) où l’on peut  allumer à distance l’appareil lorsque celui-ci est éteint. En cas de coupure électrique, l’appareil est également capable de se remettre en état de marche lorsque le courant revient.
L’ensemble de ces paramètres offrent donc une grande souplesse pour la gestion énergétique de l’appareil.

Les relevés que nous avons pu effectuer avec 4 disques Western Digital Red dont 3 de 1To et 1 de 3To sont :

  • appareil éteint mais raccordé au secteur : 9W,
  • mise sous tension : environ 46 W pour le pic le plus élevé lors de l’initialisation, puis
  • stabilisation à 37W  avec notre configuration de 4 disques  « red » lors du fonctionnement (construction du RAID),
  • enfin en hibernation des disques durs : 30 W environ.

Le constructeur indique sur son site : 50W en fonctionnement (avec 4 disques de 1.5TB de Seagate sans autre précision).
Fait rare qu’il est important de souligner, ces valeurs sont donc conformes à nos mesures et nous saluons Thecus à nouveau pour cette objectivité.

En comparaison avec les valeurs obtenues lors du test de consommation de son prédécesseur le N4200Pro, pourtant équipé d’un processeur moins puissant et moins gourmand électriquement que celui du N4800, nous constatons immédiatement les efforts importants accomplis par Thecus puisqu’il s’agit d’une consommation en moins de l’ordre de 24W en état de marche. Certes, les disques Western Digital Red contribuent à cet effort du fait de leur consommation électrique optimisée, mais ils ne suffisent pas à eux seuls à justifier cet écart.

Enfin, la conception du N4800 étant analogue à celle du N4200Pro, on retrouve des nuisances sonores comparables de 29,1 dB avec 4 disques durs. Autant dire là encore qu’il s’agit d’un NAS extrêmement discret.

Notre avis sur le Thecus N4800

En cette fin de dossier, après plusieurs semaines passées avec le N4800, il ressort qu’il est bien le digne successeur du N4200Pro que nous avions déjà très largement apprécié.

Même si l’interface d’administration n’a subi que des évolutions, celles-ci s’avèrent très appréciables et la clarté est restée prédominante. Évidemment, on peut regretter que certaines parties ne soient toujours pas francisées… mais cela ne gêne nullement l’exploitation de l’appareil.

Avec des vitesses de transferts de fichiers impressionnantes et cette interface revisitée, on peut dire que le N4800 a gagné en maturité par rapport à son prédécesseur. Cette maturité gagnée côtoie l’innovation avec la partie multimédia qu’il propose… avec une certaine jeunesse toutefois.

En effet, les capacités d’indépendance du N4800 en matière de diffusion multimédias lui confèrent une valeur ajoutée importante. Évidemment, il y a la jeunesse de cette innovation qui nous a fait constater quelques imperfections, mais l’avenir est prometteur puisqu’il s’agit dorénavant pour Thecus de consolider ses développements logiciels pour les rendre à la fois plus conviviaux et plus efficaces. Cela passera donc par de futures mises à jour pour l’acheteur actuel, qui prendra encore plus de plaisir à utiliser son matériel.

Il en va de même pour les indisponibilités de l’interface Web pendant certaines opérations telles que DataBurn.

Conçu dans un boîtier robuste, nous avons apprécié le fait que le même type de tiroir soit utilisé dans le N4200Pro et le N4800. Les habitués des NAS Thecus pourront ainsi changer leurs disques d’un appareil vers un autre.
Enfin, la connectique est suffisamment variée pour autoriser le branchement de différents types d’appareils périphériques, conférant ainsi des possibilités supplémentaires d’extensions au NAS.

Comme toujours, nous saluons la communauté très active des utilisateurs de NAS Thecus. Un utilisateur d’un NAS de la marque trouvera aisément un coup de main parmi les membres du forum d’entraide de Thecus.

Vendu actuellement aux alentours de 600€, soit 100€ plus cher que son prédécesseur à sa sortie, son tarif le place dans une fourchette plutôt assez (trop ?) haute, malgré ses fonctionnalités multimédias et ses excellentes performances. Mais l’investissement devrait être durable pour qui se laissera tenter, et sans regret !

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