A l’heure où de vulgaires fichiers numériques semblent avoir tués la vrai musique physique, Universal invente le « Blue Ray Pure Audio », pour relancer le marché de la musique et réveiller l’amour des fans pour le vrai son studio.
Un retour aux sources, avec un son « Studio »
Bien que l’industrie musicale s’essouffle, Universal décide de miser sur un format aussi inhabituel, que surprenant : le Blue Ray Pure Audio. La célèbre maison de disque ne cache pas son objectif : toucher la corde sensible des fans. «Pour la première fois, on va pouvoir écouter l’œuvre telle qu’elle a été enregistrée par l’artiste en studio» déclare le président d’Universal Music France, Pascal Nègre.
Il précise que «Avec le Blue Ray Pure Audio, nous jouons sur ce côté vintage, en restituant l’œuvre comme l’a pensée l’artiste», ce que les fans apprécieront probablement. Ce retour aux sources, au vrai son, apparaît comme une ultime tentative de se rebeller contre la Mac Donaldisation de l’oreille, phénomène qualifié de «plus gros drame vécu par l’industrie musicale» selon Pascal Nègre.
Le « Pure Audio », un défi de taille dans un marché en crise
Le défi peut paraître osé alors que l’industrie de la musique est clairement en crise. Avec ce Blue Ray Pure Audio, les capacités du Blue Ray ne sont que partiellement exploitées : que dire d’un support ne contenant que de l’audio, rien d’autre, alors qu’il est capable de supporter un volume bien supérieur ? Certes le rendu en terme de son est fabuleux, mais les fans accepteront-ils de se tourner vers ce son vinyle, sans aucun bonus vidéo auxquels le moindre DVD nous a désormais habitué ?
Accepteront-ils de payer une énième fois les droits d’auteurs de leurs interprètes favoris sous prétexte de la sortie d’un nouveau support ? Cela reste à voir, d’autant plus qu’à ce jour tout le monde ne dispose pas d’un équipement lecteur de Blue Ray.
Dernière mise à jour le 21 août 2018