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La taxe sur les terminaux connectés sera proposée au Parlement

Par Emmanuel

Les syndicats de presse ont déjà exprimé qu’ils étaient favorables à la création d’une taxe sur les terminaux connectés, souhaitée par le gouvernement et qui devrait être prochainement présentée au parlement. Cette nouvelle taxe, d’environ 1% du prix de l’appareil, serait au profit de la redistribution de la valeur entre les entreprises culturelles et les fabricants de produits High Tech.

Les syndicats de presse écrite sont favorables à la taxe sur les terminaux connectés

Plusieurs syndicats ont très rapidement exprimé qu’ils étaient totalement favorables à la création de cette nouvelle taxe, notamment l’Association de la presse gratuite d’information (APGI), le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM), le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN) et le Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR). Le gouvernement devrait soumettre ce projet de taxe aux appareils connectés au parlement pour le prochain examen de loi des finances, selon les recommendations du rapport Lescure. L’occasion était trop belle pour le gouvernement d’imposer une sorte de « nouvel impôt », puisqu’aujourd’hui presque tout le monde possède un smartphone ou une tablette.

L’idée serait que dans un souci d’aide au secteur vieillissant de la presse écrite, ayant raté le train de la révolution numérique, une redistribution de la valeur devrait s’effectuer entre l’industrie culturelle et les fabricants de tablettes ou de smartphones, sauf qu’on le sait, le réel contributeur sera le consommateur lui-même, à hauteur de seulement 1% selon le gouvernement… pour le moment.

Cette taxe, un devoir de reconnaissance ou un enjeu de politique publique !

Les syndicats ont exprimé : « La presse soutient la proposition du rapport Lescure en faveur d’une redistribution de la valeur entre les industries culturelles et les fabricants de supports technologiques ». Pour ces mêmes syndicats, loin de chercher une façon novatrice de faire évoluer leur secteur, ont d’abord rêvé à une taxe Google et aujourd’hui ils saisissent cette nouvelle manne, pour en tirer quelques millions d’euros.

Pour eux : «il est incontestable que les producteurs de contenus contribuent à la valeur perçue des équipements technologiques», et que dans cette logique, «instaurer des mécanismes de compensation du transfert de valeur, visant un objectif de rééquilibrage», est un enjeu de politique publique nécessaire. Mais n’est-il pas dangereux pour la presse d’un point de vue “modèle économique” et “neutralité ou indépendance de la presse”, de dépendre de plus en plus d’aides publiques ou de taxes pour survivre ?

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Haricophile

A défaut de création culturelle, la création de taxes.

Tout le monde sait que j’ai "piraté" le vaisseau fantôme de Wagner pour écouter sur mon mobile, le son est tellement meilleur. Pauvre M. Wagner qui ne peut plus composer uniquement parce que je ne lui reverse pas ses droits d’auteurs.

La seule chose de certaine est que tout ce fric collecté ne sert ni aux pauvres auteurs ni à la création. Le racket continue.

Haricophile

P.S. "L’exception culturelle" que l’on nous met en place depuis quelques années, c’est quelque part le paradis du commerçant: On paye plusieurs fois le produit et on repart sans la marchandise. Pour avoir la marchandise, il faut payer à nouveau, et encore on peut nous la retirer.

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