Qui n’a jamais rêvé de dire tout haut ce qu’il pense d’un service ou d’une entreprise qui promettait la lune et a offert la médiocrité ? C’est ce qu’a fait un internaute en achetant un tweet sponsorisé normalement destiné à faire la promotion des entreprises, pour critiquer British Airways. Une vengeance qui a dû couter assez cher à ce dernier, lorsque l’on sait que ce genre de tweet à très forte viralité coute plusieurs milliers d’euros.
British Airways a fait les frais d’un tweet sponsorisé !
Il doit s’agir tout bonnement d’une première mondiale, car personne n’avait jamais eu les moyens ou l’idée d’utiliser la technique publicitaire des entreprises de marketing réseau contre elles-mêmes pour critiquer l’une d’entre elles. Un internaute du nom de Hasan Syed a déboursé quelques milliers d’euros pour obtenir un lien sponsorisé, dans lequel il a critiqué ouvertement la compagnie aérienne British Airways, ayant perdu le bagage de son père et sourde à ses requêtes pour trouver une solution.
Une mauvaise pub qui a parcouru la planète en quelques secondes sur des centaines de milliers de pages. La compagnie aérienne a rapidement eu des retours et a souhaité montrer qu’elle se préoccuperait de son dossier, en l’invitant à fournir les références de son dossier en message privé. Ce qui n’a pas calmé les ardeurs du jeune internaute, exaspéré par la mauvaise qualité du service de British et du soin qu’elle avait jusqu’alors démontré quand il était « un client lambda».
Ce dernier a donc répondu à British Airways : « Comment une entreprise qui pèse des milliards de dollars peut avoir un support sur les réseaux sociaux actif uniquement entre 9 heures et 17 heures, pour une activité assurée 24h/24, 7j/7 ? Envoyez-moi un message privé vous-même. »
Une idée qui pourrait bien susciter des vocations chez certains râleurs !
A l’origine les tweets sponsorisés étaient apparus en 2010 sur les fils d’actualité afin d’offrir un moyen pour les entreprises de se faire connaître des utilisateurs et de faire découvrir leurs produits au monde entier via de simples tweets relayés dans le monde entier. A plusieurs milliers, voire dizaine de milliers d’euros le tweet sponsorisé, personne n’aurait pu croire qu’ils auraient pu servir à autre chose que dire du “positif”… et pourtant, ce premier cas pourrait ouvrir une porte aux groupes d’influences, aux associations, à des concurrents ou de simples râleurs fortunés pour dire ce qu’ils pensent d’une marque, d’un service ou d’un produit !
Dernière mise à jour le 8 mai 2019