Cela faisait des mois que Google était attaqué par de nombreuses associations de défense des libertés et par certains pays un peu partout en Europe. Finalement, le géant de Mountain View a mis au point un formulaire destiné aux internautes qui désirent faire valoir leur droit à l’oubli, ou faire disparaitre des résultats les concernant.
Google : un formulaire pour faire valoir son droit à l’oubli
Le géant des moteurs de recherche Google a pris la décision de répondre le plus rapidement possible aux injonctions de la CJUE (Cour de Justice de l’Union Européenne). Une fronde s’était élevée contre Google pour défendre un droit à l’oubli sur le web. Une idée qui de prime abord parait louable, mais qui parait très difficile à mettre en œuvre à grande échelle.
Google a mis à disposition des internautes un formulaire pour les utilisateurs souhaitant supprimer des résultats de recherche, mais où définir une limite entre l’information et un réel droit à l’oubli, sans mettre Google seul juge de la situation ? Pourquoi, un internaute aurait-il le droit de demander à Google de “l’effacer”, alors qu’il a été reconnu coupable d’escroquerie ? Pourquoi Google devrait déréférencer les commentaires négatifs contre le patron d’une entreprise, qui ne respecte pas ses clients ou ses fournisseurs ?
Google s’est donc plié à cette demande qui ne fait pas l’unanimité en Europe, le Medef, l’Asic et l’Afdel estiment déjà totalement inutile ce nouveau « droit » européen. Cela représente un précédent qui place les moteurs de recherche dans une délicate position, puisqu’ils devront être seuls juges de la frontière très floue entre droit à l’oubli et information publique… De plus, les moteurs de recherche seront submergés pas une grande quantité de demandes, ce qui représentera une part non négligeable d’informations à analyser et à traiter, ce qui aura évidemment un énorme coût financier dans l’économie numérique.
Dernière mise à jour le 21 août 2018