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Samsung : la télévision connectée devient un espion en plein milieu du salon

Par Emmanuel

La fiction rejoint la réalité ! Comme dans le roman “1984” de George Orwell, il faut savoir que les télévisions connectées sont devenues des espions en plein milieu du salon. En effet, des associations de consommateurs viennent de dévoiler que les téléviseurs Samsung et d’autres marques pouvaient tout entendre et pire, que l’entreprise se donnait le droit de fournir les données à des « sociétés tierces»…

Collectes de données : quand les télévisions connectées s’y mettent…

Les téléviseurs Samsung affolent la toile depuis quelques heures, car il semble que ces dernières peuvent épier l’intimité du domicile de tout un chacun. Pour Parker Higgins, de la EFF (organisme de défense des libertés américaines), la télévision connectée est devenue un objet de surveillance, qui trône au milieu du salon ou dans l’intimité des chambres des consommateurs.

Il semble en effet que Samsung s’arroge le droit d’espionner ses clients et de revendre les données, puisque la marque sud-coréenne écrit dans les conditions d’utilisation de ses téléviseurs connectés (que personne ne lit) : « Nous vous signalons que, si les mots que vous prononcez contiennent des informations privées ou confidentielles, ces informations feront partie des données transmises à un tiers lorsque vous utiliserez le service de reconnaissance vocale. ». En d’autres termes : « nous revendons ce que vous dites ou faites chez vous ! ». Samsung semble ne pas être le seul constructeur, puisque les conditions d’utilisation des télévisions LG contiennent une phrase similaire.

Samsung se défend d’espionner ses clients

Samsung a fait savoir par le biais de son responsable vie privée : « Nous n’utilisons ces données qu’à des fins d’amélioration de notre technologie. […] Lorsque nous travaillons avec des entreprises tierces, un contrat garantit la confidentialité des données. […] Nous ne vendons pas ces données à des fins de marketing ou de publicité ». Le géant sud-coréen explique que pour que la reconnaissance vocale fonctionne, il faut passer par des serveurs via internet et que les données sont interprétées par un spécialiste du secteur, en l’occurrence la firme Nuance. Les sociétés tierces des conditions d’utilisation seraient donc ce type d’exemple.

Cette collecte de données pose de véritables problèmes de droit, car si l’on analyse les conditions d’utilisation des télévisions connectées de plusieurs constructeurs, on peut rapidement déceler des incohérences, voire des violations avec le droit européen (collecte de données, stockage de données, transmissions des informations, droits d’accès ou de suppression, etc). De plus, qui a vraiment envie de lire les 57 pages de conditions d’utilisation d’une Smart télé Samsung ?

Les données collectées couvrent un champ d’action assez large comme le souligne l’informaticien britannique Jason Huntley, qui a installé un analyseur de trafic de données pour déceler ce qui était réellement « exporté » de sa télé LG et la liste est longue ! Il a remarqué que certains mots clés amenaient un transfert de données, que tous les films visionnés par l’utilisateur étaient stockés, ainsi que son « zapping » ou ses recherches, que tous les fichiers présents sur les clés USB ou sur un disque dur étaient analysés, etc. Une quantité d’informations colossales qui terminent sur les serveurs de LG dans ce cas et sur lesquelles l’utilisateur n’a plus de droit.

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