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Android : Google et Bruxelles s’accusent mutuellement de bloquer l’innovation

Par Emmanuel

Google et Bruxelles, c’est une très longue histoire, mais pas d’amour ! Depuis plusieurs années les deux se livrent des batailles judiciaires sur différents sujets, mais depuis un an ce qui anime les tribunaux, c’est l’accusation d’abus de position dominante lié au système mobile Android, lancée par la commission européenne.

Google encore sous les feux des projecteurs de Bruxelles, mais pour Android cette fois…

Margrethe Vestager, la commissaire à la concurrence en Europe, est devenue la bête noire de la firme de Mountain View depuis de longues années. Depuis plus d’un an maintenant, Bruxelles enquête sur le développement d’Android, qui d’après l’autorité européenne serait en position d’abus de position dominante et qu’il userait de cette situation pour entraver la concurrence.

Bruxelles reproche à Google de se servir d’Android pour faire main basse sur l’internet mobile et l’univers de la publicité, comme le groupe l’a fait il y a une décennie avec le web. L’entreprise y serait déjà quasiment parvenue, puisque le système d’exploitation Android équipe huit smartphones sur dix dans le monde.

Margrethe Vestager va signifier à Google sur quoi se portent les griefs contre Android ou contre la stratégie de l’entreprise et lui indiquer l’amende qu’elle pourra subir, allant jusqu’à 10% du chiffre d’affaires mondial du groupe (évalué à 75 milliards de dollars en 2015). Une belle amende en cas de perte du procès !

Rien ne doit empêcher d’autres entreprises d’innover

Margrethe Vestager a indiqué : «Nous ne sommes pas contre les firmes qui réussissent, mais elles doivent continuer à innover. Et non pas abuser de leur puissance pour empêcher d’autres entreprises d’innover», faisant allusion au fait que Google aurait empêché certaines applications concurrentes à voir le jour sur sa plateforme.

De plus, elle explique que « Google oblige les fabricants à signer un «accord d’anti-fragmentation» et de s’engager à ne pas vendre d’appareils fonctionnant sous des forks Android ? Empêchant ainsi l’apparition de nouvelles versions indépendantes. Enfin, Bruxelles reproche aussi à l’entreprise d’avoir fourni des compensations financières aux constructeurs de smartphones, pour disposer d’accords d’exclusivité sur certains points. Notamment sur l’installation d’un navigateur par défaut, de certaines applications installées nativement comme Google Search par exemple ou Google Maps. De quoi promettre un procès sur plusieurs années !

Google de son côté s’est défendu, en accusant l’Europe de crouler sous la bureaucratie, en expliquant : «Il y a en Europe des endroits (…) où le premier réflexe est de protéger le passé aux dépens de l’avenir, explique au Financial Times Matt Brittin, directeur de la firme américaine sur le vieux continent. Ce sont de braves gens, mais peut-être devraient-ils être mieux informés…». Pour Bruxelles, Google empêche l’innovation et pour Google, l’Europe empêche d’innover… tout le monde semble être d’accord !

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