Accueil » Actualités » Yahoo face aux exigences du gouvernement américain, susceptible d’être accusé de trahison

Yahoo face aux exigences du gouvernement américain, susceptible d’être accusé de trahison

Par Emmanuel

Face à une demande sans cesse croissante des instances internationales, certains services en ligne comme Yahoo, mais aussi Microsoft, Google et Facebook, se sentent acculés. Sous la pression gouvernementale, Marissa Mayer, PDG de Yahoo, craint les conséquences qu’engendrerait une accusation de « haute trahison » venant des responsables américains.

Pour Yahoo et les autres, la résistance et la défense s’organisent

A l’occasion de la conférence Disrupt du TechCrunch de San Fransisco, la présidente directrice générale Marissa Mayer a précisé sa réticence face aux demandes de renseignements du gouvernement américain. Celui-ci exige en effet depuis des années de nombreuses données concernant les utilisateurs de Yahoo, mais aussi de Microsoft, Google et Facebook, etc.

Coincée entre le marteau et l’enclume, Marissa Mayer a relaté les arguments pressant du gouvernement : « Si vous ne coopérez pas, c’est une trahison ». N’étant pas autorisée à préciser les demandes des institutions de contre-espionnage, elle déclarait « Nous ne pouvons pas en parler, parce que ce sont des informations classées, (…) et révéler ce type d’information relève de la trahison et vous êtes incarcéré ».

Des demandes croissantes, sous la menace de la « haute trahison »

Coincés entre « être soupçonné de trahison par les instances américaines », et « trahir ses internautes », Yahoo, Microsoft, Google et Facebook espèrent pouvoir publier les demandes américaines dans un souci de transparence, avec l’accord du U.S Foreign Intelligence Surveillance Court, auprès duquel des recours ont été déposés. Pour ces géants du net, le problème réside dans la quasi impossibilité de conserver la confiance des internautes, tout en divulguant à leur insu des données personnelles au gouvernement américain, sous une pression juridique exercée dans l’ombre des médias et parfois de la justice.

Premier visé actuellement, Yahoo explique que « refuser de telles informations nourrit la méfiance et la suspicion envers les Etats Unis et les compagnies qui doivent se conformer aux directives légales du gouvernement ». Il faut dire que sur les 29000 demandes de données reçues par Yahoo cette année, 12000 émanent des instances américaines.

Vous aimerez aussi

S’abonner
Notifier de
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
0
Nous serions ravis d'avoir votre avis, laissez un commentaire !x